"J'ai senti tout de suite que c'est quelque chose qui allait vraiment prendre corps et qui allait s'amplifier, explique Pierre-Gaël Laveder. Ça fait assez longtemps - et déjà avant Macron - qu'on entend une grogne qui perdure et qui est latente. Je me suis bien imaginé qu'on aura un espèce de Mai 68 qui pointerait le nez à l'horizon."
Pierre-Gaël Laveder a aiguisé son sens du combat social chez Allia à Digoin, dont il a été licencié économique en 2016. Depuis, on l'a vu défendre les salariés de l'Intermarché de Paray-le-Monial fermé en 2017 et aujourd'hui les "gilets jaunes".
"Je reste un peu dans la ligne que je me suis fixé depuis quelques années, poursuit-il. C'est d'être avec les gens, ce n'est pas d'être dans les structures, de monter, d'être un porte-parole de quoi que ce soit. Je veux être avec les gens, simplement."
Les "gilets jaunes" sont plusieurs dizaines à être présents chaque jour à l'échangeur du Magny de Montceau-les-Mines grâce à une organisation bien rôdée. Ils étaient même 300 mercredi soir lors d'une assemblée générale quelques heures après l'allocution d'Emmanuel Macron.
Samedi 1er décembre, ils s'attendent à être plus de 1 000 sur ce seul point de Montceau-les-Mines pour le troisième week-end de mobilisation, avec une revendication première : contrôler le budget 2019 de l'État pour retrouver leur pouvoir d'achat.
durée de la vidéo: 02 min 07
Gilets jaunes : avec une cheville ouvrière du mouvement à Montceau-les-Mines
•
©France 3 Bourgogne