"On nous parle ensuite des aveux que Jean-Pierre Mura aurait fait à Michel Bartolo, Corinne Joly et Eric Benzoni. C'est un enquêteur privé qui apporte cet élément, que Jean-Pierre Mura conteste. Michel Bartolo était amoureux de Christelle Maillery. Et parce qu'il aurait subi une garde-à-vue un peu rude, il ne répond rien à quelqu'un qui vient lui avouer ce meurtre ? A sa place, d'abord je m'inquiéterais, et puis j'alerterais, parce que c'est mon devoir. Non seulement personne n'alerte, mais les dépositions qui sont faites par Corinne Joly et Eric Benzoni sont contradictoires ! Benzoni dit même avoir oublié cet épisode..."
"L'image de la cave, où Christelle a été tuée, tout le monde l'a vue dans la presse !", poursuit Me Grebot, faisant référence au transport sur place de l'accusé. "Le nom de Jean-Pierre Mura n'apparait dans la procédure qu'en 2003, on nous dit que Jean-Pierre Mura vient uriner dans la cave par peur de traces ADN ! Mais quand il y va il n'est suspecté de rien, par personne !"
"Il est vrai que lorsque l'ex-compagne de son frère est venue déposer, Jean-Pierre Mura l'a insultée, comme il a insulté mon confrère, et je m'en excuse en mon nom. Mais il a explosé, parce qu'il sait bien ce qu'elle va dire ! Et il ne le supporte pas. Il n'a jamais agressé sa maman avec une hache pour lui prendre 5 000 francs. C'est tout de même facile de venir en 2011 puis 2015, pour rapporter des faits qui remontent à une conversation téléphonique de 2003 avec la mère de Jean-Pierre Mura, décédée depuis. Doit-on retenir un témoignage invérifiable, qui peut s'expliquer par la douleur d'une maman ?"
"Personne n'a vu Jean-Pierre Mura dans le quartier le jour du meurtre ! Pourtant on vous l'a dit, il a grandi ici." L'avocat de la défense revient ensuite sur le témoignage du facteur, bousculé le matin du meurtre à proximité de la cave. "Il nous dit que l'homme avait des cheveux clairs ! Cet élément permet d'exclure Jean-Pierre Mura."