L’Allemagne s’inquiète du mariage entre Siemens et Alstom

Après les réticences exprimées par Bruxelles il y a quelques jours, c’est au tour de l'autorité allemande de la concurrence d’émettre à son tour des réserves sur ce projet de fusion. Une information révélée ce lundi 14 janvier par le journal le Financial Times.

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Interrogé par la Commission européenne, au même titre que les autorités d'autres pays européens, le gendarme allemand de la concurrence a répondu, en décembre dans un courrier, avoir de "sérieux doutes" quant à la fusion franco-allemande, rapporte le Financial Times.
           
Siemens et Alstom ont proposé le 12 décembre dernier des concessions pour tenter d'obtenir l'aval de la Commission, qui consulte désormais les clients et rivaux des deux compagnies sur les remèdes proposés.
           
Mais le Kartellamt, un organe indépendant du gouvernement allemand, juge ces concessions "ni pertinentes, ni suffisantes".

Le régulateur allemand rejoint ainsi les autorités de la Concurrence britannique, néerlandaise, belge et espagnole dont les inquiétudes avaient déjà été rendues publiques fin décembre.
 

L'Allemagne en retrait - La France en colère

Au niveau gouvernemental, le projet est défendu mordicus par le ministre français de l'Économie. Bruno le Maire a estimé qu'un refus de la Commission européenne serait une "erreur économique" et une "faute politique", fatale pour le secteur européen du rail face à la concurrence chinoise.
 
           
L'Allemagne avait fait campagne pendant trois ans pour qu'Alstom choisisse de convoler avec l'allemand Siemens plutôt qu'avec l'américain General Electrics ou le canadien Bombardier.
           
Mais depuis l'annonce en septembre 2017, pourtant saluée par Berlin, le gouvernement allemand est resté très en retrait sur ce dossier, se gardant de commenter publiquement l'avancée difficile du projet.

 

Décision le 18 février 2019

Bruxelles a jusqu'au 18 février 2019 pour approuver ou non le projet d'union de l'allemand Siemens et du français Alstom, les deux géants du rail européen, qui avait été annoncé en septembre 2017.
           
Il y a quelques jours, la Commission européenne avait dit craindre que cette "concentration ne réduise la concurrence pour la fourniture de plusieurs types de trains et de systèmes de signalisation".
 
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