GE voulait louer une salle pour y tenir la première réunion qui mettra en place un vaste plan social à Belfort et Bourgogne. Refus catégorique du maire alors qu'un grand rassemblement citoyen est prévu ce samedi 22 juin dans les rues de Belfort.
Le maire (LR) de Belfort, Damien Meslot a refusé de louer une salle à la direction de General Electric (GE) pour la tenue d'une première réunion avec les syndicats, censée lancer la procédure d'un vaste plan social envisagé par le groupe américain.
Lundi 17 juin, plusieurs centaines de salariés de General Electric avaient déjà empêché la tenue de cette première réunion d'information sur le plan social qui devait se tenir sur le site industriel lui-même. La direction n'avait pas pu accédér à la salle prévue et elle a annoncée le report de la réunion à ce vendredi 21 juin dans un lieu qui restait à préciser.
"Il faut être cohérent", a déclaré Damien Meslot après avoir appelé début juin, tout comme les autres élus locaux du territoire et les syndicats, à un "grand rassemblement" contre ce plan social qui doit frapper 800 des 1.900 salariés de l'entité turbines à gaz de GE à Belfort.
Ce rassemblement devrait réunir samedi plusieurs milliers de personnes parmi lesquelles le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui a annoncé vouloir s'y rendre pour dénoncer un "grave coup porté au savoir-faire" du site et la désindustrialisation de la France.
La réunion d'information et de consultation des syndicats sur le plan social devait se tenir vendredi dans une salle de la JonXion, un centre d'affaires géré par une société d'économie mixte présidée par le maire, à une dizaine de kilomètres de Belfort.
On ne peut pas "appeler à manifester samedi" et "louer des locaux vendredi" pour lancer le plan social, a fait valoir Damien Meslot. "On ne sera pas complices", a-t-il affirmé, appelant les propriétaires de salles dans la région de Belfort à refuser, tout comme lui, de les louer à GE.
GE emploie quelque 4.300 salariés à Belfort, dont 1.900 dans l'entité qui fabrique des turbines à gaz. L'industriel américain envisage 1.050 suppressions d'emplois en France, dont les 800 de cette entité. L'intersyndicale a lancé une vaste pétition pour défendre l'avenir du site et sa branche gaz. L'intersyndicale a également écrit au Président de la République pour défendre l'avenir du site industriel et demandé que l'Etat s'engage à le défendre.