La direction de General Electric a présenté ce jeudi 15 avril son retour sur les contre-propositions de l’intersyndicale au plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) qui menace 238 postes, dont 200 à Belfort. 94 seraient sauvés pour l’instant.
"Une avancée significative". Ce sont les premiers mots de Christian Mougenot, délégué CFDT de la branche Steam Power de General Electric Belfort, au sortir d’une réunion décisive avec la direction ce jeudi 15 avril. Sur les 238 postes menacés – dont près de 200 sur le site de Belfort - par le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) au sein de l’entité nucléaire et charbon, 94 seraient pour l'instant sauvés, selon l’intersyndicale.
"Un chiffre avec lequel il faut être prudent" rappelle Christian Mougenot, "Ce chiffre correspond au bilan que nous a présenté la direction ce jour mais nous n’avons pas encore tout vérifié. Nous allons prendre le temps de l’analyse" rappelle le représentant syndical.
Les syndicats réclamaient 140 postes sauvés
Selon les syndicats, les 94 postes sauvés incluraient une partie des postes déjà sauvés au niveau européen, une vingtaine environ, ainsi que des créations d’emploi qui ont également été annoncées ce jeudi 15 avril, 5 nouveaux postes selon la direction, 7 selon les organisations syndicales. Un pas en avant certes, mais encore loin de correspondre aux revendications des salariés de General Electric Belfort.
Car sur les 238 postes initialement menacés au niveau national, l’intersyndicale de la branche Steam Power réclamait d’en sauver 130 à 140. C’était l’objet des contre-propositions présentées la semaine dernière à la direction, après une troisième journée de mobilisation en quinze jours sur le site de Belfort.
"Notre mobilisation a permis des avancées, c’est incontestable. Avant c’était plutôt des échanges qui n’aboutissaient qu’à peu de choses. Mais pour l’intrant nous restons calmes. Ca ne solutionne pas tous nos problèmes" temporise d’ailleurs Christian Mougenot.
Nouvelle mobilisation ce 16 avril
En effet, l’intersyndicale de la branche Steam Power n’entend pas cesser la mobilisation. Un autre rassemblement est d’ailleurs prévu ce vendredi 16 avril à Belfort. Une manifestation à laquelle les élus du Territoire de Belfort ont été invités à participer.
"Ca ne change strictement rien à notre mobilisation de demain" rappelle le délégué CFDT, "Nous allons présenter ces résultats aux salariés demain et voir comment procéder par la suite".
Concernant le processus de vente de la branche nucléaire à un consortium d’actionnaires français – évoquée par les organisations syndicales ces dernières semaines – il n’a "été évoqué que très succinctement au cours de la réunion" rappelle monsieur Mougenot "On sait que tout cela est lié avec le PSE. On souhaite d’abord voir quel impact les réductions de poste ont sur la structure et les compétences. On avance par étape" conclut-il.