Née en 1925, Simone Girard a soufflé sa centième bougie à la résidence des rives de l’Yonne de Villeneuve-sur-Yonne. Une fête organisée par la maison de retraite et suivie par tous les pensionnaires.
“Bon anniversaire, nos vœux les plus sincères…” La chanson résonne dans la salle à manger dans laquelle tous les résidents sont réunis pour l’occasion. Après les nombreux applaudissements, Simone Girard affiche un large sourire qui illumine son visage : “C’était une belle fête. Vraiment, ça me va droit au cœur.”
“Je ne savais pas qu’il y aurait du monde comme ça, je n'en reviens pas.”
Simone Girard
La centenaire se voit offrir des fleurs et de nombreuses cartes personnalisées. “C’est joli”, s’émeut cette femme d’ordinaire réservée et qui n’a pas l’habitude d’être au centre de l’attention.
Originaire de Chalon-sur-Saône, Simone Girard était dactylo. Elle a vécu à Sens mais après une chute où elle s’est cassée la hanche, l'épaule et le poignet, elle est arrivée dans cette maison de retraite.
Son secret de longévité ? Cest sa belle fille, présente ce jour-là, qui répond : “Elle a fait beaucoup de marche quand elle était jeune. Elle faisait cinq kilomètres par jour pour aller travailler. J’admire parce que je sais pas si je vais arriver à 100 ans”, explique Yvette Deneu-Girard, venue partager ce moment avec Simone.
Deux centenaires à l’Ehpad
Simone Girard n’a pas échappé à la tradition de souffler sur les bougies de son gâteau, orné du nombre 100. “C’est dommage de le manger !”, s'amuse-t-elle. Le personnel de l’Ehpad lui a préparé un immense panier garni de chocolat, de miel et de madeleines : “C’est au nom de l’établissement et de toute l’équipe, Madame Girard, on vous connaît un peu gourmande.” Simone s’en amuse : “Oh, un petit peu !" De quoi provoquer les rires de toute la salle.
Fêter le centenaire d'un résident, "ça arrive de temps en temps", explique Elise Bresson, infirmière depuis 17 ans en maison de retraite. "D’ailleurs, on va avoir une deuxième centenaire en juillet. C’est de plus en plus fréquent mais ça reste rare.”
Pour prolonger cette ambiance de fête, des coupes de crémant sont servies à tout le monde. Les 73 pensionnaires entonnent alors un autre chant : “On n’a pas tous les jours cinq fois 20 ans, ça nous arrive une fois seulement”, reprenant à leur façon la fameuse chanson de Berthe Sylva.