Peut-être une fatigue du métal
La quille du bateau de Marc Guillemot était constituée d’un "voile de quille creux en titane aéronautique auquel le bulbe en plomb a été fixé mécaniquement et collé". Elle avait été dessinée et dimensionnée par l’architecte Guillaume Verdier, elle mesurait 4,5m de long. Le groupe Safran avait beaucoup communiqué sur cette nouvelle technologie. "Plus léger et plus résistant que l’acier, cet alliage confère des avantages précieux à la quille de Safran" à commencer par la solidité et la fiabilité, selon le groupe : "les pièces composant la quille ont été usinées dans le même bloc de matériau aux normes aéronautiques, puis soudées entre elles par bombardement de faisceaux d’électrons". Aujourd'hui, Marc Guillemot explique qu'il a peut-être tapé quelque chose : "Si oui, c'est la faute à pas de chance. L'autre possibilité, c'est une fatigue du métal. Si c'est le cas, imaginez le scenario avec 35-40 noeuds de vent au sud des (iles) Kerguelen. Ca n'aurait pas été la même chose! Je ne suis pas encore en phase d'analyse mais plutôt de compréhension".
Regardez ce reportage il a été réalisé lors de la dernière Transat Jaques Vabre. A l'époque, la quille en titane du bateau de Marc Guillemot faisait beaucoup parler.
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La quille en titane du bateau de Marc Guillemot
"Il reste un moignon de 30 cm"
Les restes du safran vont partir vers un centre d'analyse de Safran pour être expertisés. "C'est peut-être un problème d'usinage, explique Marc Guillemot. Un maillon de la chaîne peut avoir buggé. Le problème sera assumé, on ne va pas se débiner ou faire de la langue de bois. On avait fait entre 23.000 et 25.000 milles (45.000 km) avec cette quille. Je partais en toute confiance".