La ville de Brest, qui expérimente depuis 2009 la semaine de 4,5 jours, proposera la gratuité des activités périscolaires qui seront organisées dans ses écoles dès la rentrée prochaine dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires.
Brest avait déjà annoncé qu'elle adopterait dès la rentrée 2013 la réforme des rythmes scolaires. Son maire, François Cuillandre estime à quelque 500.000 euros par an le coût de ces activités, en imaginant que les 8.000 enfants inscrits dans ses 70 écoles publiques y participent."Afin de permettre la participation du plus grand nombre d'enfants à ces temps d'activité, et compte tenu des aides de l'Etat, la ville de Brest a décidé de prendre en charge sur le budget municipal le coût financier de ces activités", indique-t-elle dans un communiqué.
Cette enveloppe est essentiellement destinée à payer les salaires des personnels qui prendront en charge les enfants pendant ces temps, a expliqué lors d'une conférence de presse Yann Guével, adjoint au maire chargé des équipements socio-éducatifs. La ville prévoit de diviser ses écoles en deux groupes - ainsi qu'envisage de le faire Paris - afin de proposer des activités périscolaires les lundis et jeudis dans l'un et les mardis et vendredis dans l'autre. Il s'agit de disposer d'une heure trente à chaque fois, au lieu de trois quarts d'heure si ces activités étaient proposées tous les jours. "Si on voulait vraiment des temps éducatifs de qualité, il fallait mettre en place un tel dispositif", a expliqué Marc Sawicki, adjoint au maire chargé de la politique éducative locale.
Une expérience déjà à Brest
"On ne voulait pas que l'expérience de Sanquer ne serve à rien", a-t-il ajouté, en référence à l'expérimentation engagée depuis 2009 dans cette école où 85% des enfants participent aux activités périscolaires. Les temps scolaires auront ainsi lieu de 08H40 à 12H00 et de 14H00 à 15H10 sur deux journées, de 08H40 à 12H00 et de 14H00 à 16H30 sur deux autres journées et de 08H40 à 12H00 le mercredi. Ce dispositif choisi en concertation avec les acteurs locaux a été validé par l'Académie de Rennes. Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, était venu à Brest début janvier pour y défendre la réforme des rythmes scolaires. Le passage à la semaine de 4,5 jours doit se faire à la rentrée 2013, ou en 2014 par dérogation.