Au départ de la Solitaire, on retrouve 41 skippers dont une femme, six étrangers et six anciens vainqueurs de la course. Les figaristes prendront la direction de Porto pour la première étape.
Pour cette 44ème édition de la Solitaire, une course qui se dispute à armes égales, sur des monocoques Figaro Bénéteau 2, on retrouvera des ténors qui n'ont plus rien à prouver sur l'eau ou presque. Commençons, à tout seigneur tout honneur, avec Michel Desjoyeaux, en quête d'une historique 4e victoire, après celles de 1992, 1998 et 2007. Mais le double vainqueur du Vendée Globe devra pour cela vaincre une sacrée brochette de "pointures", parmi lesquelles Armel Le Cléac'h (victorieux en 2003 et 2010), Jérémie Beyou (2005, 2011) ou encore Nicolas Lunven (2009). On n'oubliera pas non plus Yann Eliès, vainqueur l'an dernier et candidat déterminé au deuxième doublé d'affilée sur cette épreuve, après celui réalisé par Guy Cornou (1975, 1976), quand elle s'appelait encore Course de l'Aurore.
Armel Le Cléac'h dit au revoir :
Michel Desjoyeaux et François Gabart sur les pontons:
Mais derrière ces têtes d'affiche, de nombreux jeunes talents poussent très fort, avec pour ambition de déboulonner les anciens.
Morgan Lagravière (26 ans), champion de France de course au large en solitaire en 2012, Fabien Delahaye (28), son prédécesseur en 2011, ou Corentin Horeau (23) font partie des espoirs de la course au large française. Ils n'ignorent pas qu'une victoire au Figaro serait le tremplin idéal pour accéder à des bateaux plus gros, comme les 60 pieds (18,28 m) du Vendée Globe ou les grands multicoques océaniques (Ultime, MOD70, etc.).
La liste des prétendants à la victoire est longue et, de l'avis général, une dizaine de skippers peuvent l'emporter le 23 juin, à l'issue des quatre étapes -Porto (Portugal), Gijon (Espagne), Roscoff (Finistère) et Dieppe (Seine-Maritime)- et d'une course longue de 1.938 milles (3.589 km).
Au sein de cette flotte de 41 bateaux -4 de plus que l'an dernier, un chiffre encourageant compte tenu de la situation économique-, un revenant: Gilles Le Baud, 64 ans, vainqueur de la Solitaire en... 1973 et 1978. C'est un superbe défi pour le doyen de la course, qui ambitionne surtout de "se faire plaisir" et de se "retrouver dans l'ambiance". "Revenir, affirme-t-il, c'est comme un cadeau de pré-retraite".
Six étrangers -cinq Britanniques et un Irlandais- sont également engagés dans ce Figaro 2013. Les pronostics n'en font pas des vainqueurs potentiels mais le niveau de plusieurs d'entre eux grimpe régulièrement et ils ne doivent pas être pris à la légère.
L'arrivée de la première étape est prévue à Porto mercredi.