Il n'y a pas de candidat à la reprise de l'abattoir de Lampaul-Guimiliau, en redressement judiciaire depuis le 23 février. 850 emplois sont en jeu.
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Le tribunal de commerce de Rennes n'a reçu aucune offre de reprise ce lundi 10 juin à midi, date limite des dépôts des dossiers. "Je viens d'avoir l'administrateur judiciaire. Il n'y a aucun repreneur pour Gad", a déclaré à l'AFP Olivier Le Bras, représentant du personnel, dans le cadre de la procédure de liquidation. "Sauf incident, on doit travailler jusqu'au 21 août. Mais ça peut s'arrêter avant, s'il y a un problème de trésorerie par exemple", a souligné le syndicaliste.
"Ça va se durcir"
S'il indique que d'autres pistes vont être étudiées, Olivier le Bras a indiqué qu'il y aurait des actions entreprises, et ce dès ce mardi. "
On a été gentils jusqu'à maintenant ; mais là, ça va se durcir" a-t-il déclaré, annonçant une action commune avec des agriculteurs. Les salariés vont se réunir en début d'après-midi à Lampaul-Guimiliau, avant de rejoindre le siège de Saint-Martin-des-Champs près de Morlaix. Ils seront accompagnés par les agriculteurs en tracteurs et bloqueront de fait la quatre voies dans le sens Brest-Rennes, sur la quinzaine de kilomètres séparant Lampaul-Guimiliau de Saint-Martin-de-Champs.
Un manque d'approvisionnement
L'abattoir de Lampaul tourne actuellement à moitié de sa capacité, faute d'approvisionnement suffisant. La filière porcine est elle-même en pleine tourmente, souffrant de la hausse du coût des matières premières et du prix d'achat par la grande distribution. Les industriels de la filière mettent également en cause l'Allemagne qu'ils accusent depuis plusieurs années de dumping social.