Jeudi à 19h, l'En-Avant-Guingamp affrontera le Dynamo Kiev pour le match retour des 16èmes de finale. Les joueurs sont arrivés en Ukraine ce mercredi matin. Jocelyn Gourvennec aborde le match sereinement alors que son adversaire joue la tension et la nervosité.
Après s'être imposé contre la Fiorentina, du PAOK Salonique et du Dinamo Minsk, l'En-Avant-Guingamp s'attaque au Dynamo Kiev jeudi soir. La rencontre est prévue à 19h en Ukraine. Les joueurs sont arrivés sur place ce mercredi matin.Battu dimanche à domicile par Montpellier en championnat (0-2), Guingamp a vu une partie de l'euphorie des trois derniers mois se dissiper. L'En-Avant n'a néanmoins ni le temps ni le luxe de laisser le doute s'installer s'il veut conserver son mince espoir de qualification pour les huitièmes de finale. Il faut pour cela espérer que la source de la "fameuse potion magique" des Guigampais, décrite par le président Bertrand Desplat début décembre comme un mélange de "travail" et de "combativité", ne soit pas tarie.
L'entraîneur Jocelyn Gourvennec a en tout cas immédiatement tourné la page de la défaite du week-end affirmant mardi, avant le départ pour l'Ukraine n'avoir que "très très brièvement" évoqué Montpellier avec ses joueurs. Avec un jour de repos laissé aux joueurs lundi, ils n'ont d'ailleurs pas beaucoup parlé de Kiev non plus, a-t-il reconnu. Le mot d'ordre est d'éviter toute pression excessive. "Je ne fais pas une montagne de ce match là", assure le coach, une attitude constante chez lui. C'est un match "comme un autre, c'est un seizième de finale, on va pas gagner un titre en se qualifiant à Kiev", a-t-il également rappelé. Ce discours est aussi un acte de simple bon sens, tant une qualification serait
un exploit pour un petit club comme Guingamp.
Conquérant et un peu fou
Pendant les 40 minutes où elle a évolué au complet, avant de perdre ses nerfs et de finir la première période à 9, l'équipe du Dynamo Kiev avait fait preuve d'une grande solidité défensive et d'une grande maîtrise technique. Bien que vaillants, les rouge et noir avaient eu les plus grandes peines du monde à se montrer dangereux, et avaient encaissé un but sur lequel on pouvait mesurer tout ce qui les sépare encore du haut-niveau européen : la maîtrise, la précision, le réalisme. Les Bretons auraient cependant tort de ne pas y croire.D'abord parce que Kiev a perdu des joueurs importants comme Andréï Yarmolenko qualifié de "très grand joueur, capable de faire la différence n'importe quand" par Gourvennec et Younès Belhanda, expulsés à l'aller. Sergeï Sydorchuk est également suspendu pour accumulation de cartons jaunes, alors que l'attaquant Dieumerci Mbokani est blessé. "Ils auront une équipe très compétitive, faut pas croire l'inverse", a averti Gourvennec, avant d'ajouter immédiatement, "mais on n'a pas non plus une équipe de gamins".
"On ne va pas aller là-bas pour les regarder"
Interrogé avant son départ pour l'Ukraine, Claudio Beauvue estime que l'équipe adverse utilisera autant de moyens que l'EAG pour se qualifier. Il "faudra jouer au football" et "rester maître de soi, concentré sur le résultat final."
JM. Seigner, F. Leroy
Et c'est sans doute là que se trouve l'autre motif d'espoir pour Guingamp, dans la confiance qui règne dans ce groupe et dans la certitude qu'avec eux l'improbable n'est jamais impossible. L'entraîneur des Bretons s'attend au "même type de match qu'à Salonique" en poule, celui où ils étaient crânement allés gagner (2-1) chez un des leaders du championnat grec, alors qu'un nul les qualifiait.