L'examen de la proposition de loi sur les langues régionales a débuté à l'Assemblée Nationale. Elle est soutenue par la députée PS des Côtes d'Armor, Annie le Houerou. Les députés bretons se sont succédés à la tribune.
Dans l'hémicycle, tous partagent un constat. Le nombre de locuteurs d'une langue régionale fond comme neige au soleil. Entre deux générations, les locuteurs basques ont diminué de moitié, et d'un tiers pour les locuteurs alsaciens. Le nombre de brittophone a lui été divisé par 10.
C'est pourquoi ce projet de loi doit donner un cadre juridique plus clair aux collectivités locales pour soutenir les langues régionales, le breton et le gallo en Bretagne, notamment sur le volet de l'apprentissage.
Depuis 1951, 50 propositions de loi pour les langues régionales ont été faites. Toutes ont été rejetées. Alors pour éviter un nouveau blocage, ce texte a été un peu édulcoré et se veut plus consensuel.
Ce que dit le projet
Il vise à :
- À favoriser l'enseignement des langues régionales d'abord
- À mieux les mettre en valeur dans la signalétique, sur les panneaux par exemple
- Et enfin à les rendre plus présentes dans les médias, notamment régionaux...
Après l'intervention d'Annie, le Houerou, Marc le Fur (LR) a annoncé qu'il voterait cette loi malgré ses "faiblesses", Paul Molac (PS), Thierry Benoit (UDI) se sont succédés à la tribune.
Mais ces débats ont été longs, trop longs. À tel point que le texte n'a pas pu être voté. À 90 jours de la fin de la session parlementaire, il n'est pas garanti que ce texte aboutisse.