Côtes-d'Armor: suicide d'un salarié de l'Office national des forêts début juin

Un ouvrier forestier des Côtes-d'Armor a mis fin à ses jours le 1er juin, portant à trois le nombre de suicides de salariés de l'Office national des forêts (ONF) depuis janvier. La direction tient à souligner l'absence de lien démontré à ce stade avec le travail.

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L'homme, en arrêt longue maladie, s'est tué le jour où il devait reprendre son travail, près de son domicile dans les Côtes-d'Armor, a confirmé à l'AFP la direction de l'ONF. "Il devait reprendre lundi 1er juin, on avait organisé pour lui une visite médicale de reprise et une rencontre avec une cellule d'écoute car nous avions connaissance d'une fragilité de cette personne. Mais il a déprogrammé en prétextant une obligation personnelle", explique Yves Ducos, responsable de la délégation Centre-Ouest Auvergne Limousin. Ce dernier reste très "prudent" sur un éventuel lien avec le travail: "je n'ai pas d'indicateurs d'un lien. Il n'a pas laissé de lettres et avait des rapports étroits avec les gens qui l'encadraient". Le responsable ajoute avoir convoqué vendredi un Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire "pour décider par exemple si nous allons mettre en place une délégation d'enquête".

Il s'agit du troisième suicide d'un salarié de l'ONF depuis le début de l'année, selon syndicats et direction, et du trente-huitième cas depuis 2005, selon le SNUPFEN-Solidaires.

Prudence des syndicats

Prudent, le secrétaire général du SNUPFEN-Solidaires, Philippe Berger, estime que le moment choisi par le salarié pour passer à l'acte revêt "quand même une signification". Selon lui, ce salarié était arrêté suite à une précédente tentative de suicide en 2014. Il était entré à l'ONF en 1990 et âgé d'une cinquantaine d'années, selon Michel Benard (CGT-Forêt), pour qui "il est trop tôt" pour se prononcer de façon définitive sur "un lien avec le travail"

600 suppressions de postes sur 4 ans

Néanmoins, "les mauvaises conditions d'emploi et de travail ont contribué à ce nouveau drame intolérable", affirme dans un communiqué la fédération CGT agroalimentaire et forestière, pour réclamer "des mesures adaptées pour améliorer le climat et les relations humaines". Les délégués interrogés s'accordent à dire que les mesures lancées après plusieurs suicides en 2013 pour améliorer les conditions de travail n'ont "malheureusement pas donné grand chose". Ils rappellent que le contrat 2012-2016 avec l'Etat prévoit plus de 600 suppressions de postes.

L'ONF a perdu plus du tiers de ses effectifs en 25 ans. Il compte aujourd'hui 9.300 agents dont deux tiers de fonctionnaires.
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