A l'appel des comités de défense des hôpitaux de Guingamp et Carhaix, de syndicats, collectifs et partis politiques, plus de mille personnes ont manifesté à Guingamp ce samedi 1er février pour le droit à la santé. Les manifestants ont défilé du parvis de la gare jusqu'à la sous-préfecture.
"Des enfants naîtront à Guingamp. Pas sur des ronds-points, pas dans des voitures ni dans les véhicules des pompiers. Des enfants naîtront à Guingamp. Dans une maternité accueillante".
La réouverture de la maternité de Guingamp fermée depuis bientôt deux ans est au coeur des revendications. Mais aussi la réouverture des urgences à Lannion et Carhaix. Et plus généralement l'accès au soin pour tous.
"Je n'ai plus de médecin traitant depuis quatre ans" témoigne un manifestant "il faut aller à Saint-Brieuc, il y a un joli répondeur qui vous dit que faute de praticien il n'y a pas de possibilité de prendre rendez-vous. La situation devient catastrophique au niveau médical dans les Côtes d'Armor".
Les comités de défense de l'hôpital de Guingamp et le comité Initiative Armor santé Yec’hed Mat de Carhaix à l'initiative de la manifestation, ont été rejoints par les comités de Landerneau, Pontivy, Concarneau, Douarnenez. Mais aussi par plusieurs syndicats et partis politiques. Des centaines d'habitants qui vivent au quotidien la pénurie de spécialistes ont dénoncé cette injustice de traitement.
Venus en car, en train, en co-voiturage, plus d'un millier de bretons ont fait le déplacement pour défendre l'hôpital public et le droit à la santé. Citoyens et élus ont demandé de concert le droit de pouvoir être soigné où que l'on vive en Bretagne.
Toute cette gestion financière du médical ne correspond pas aux besoins de la société actuelle
Un habitant des Côtes d'Armor
"On connaît de nombreuses personnes qui n'ont pas de médecin traitant mais qui ont besoin de soins réguliers et qui ne trouvent pas de professionnels. Les distances à parcourir, les délais interminables, ce n'est plus possible" explique Amandine de Bourbriac dans les Côtes d'Armor.
A l'issue du rassemblement et du défilé à travers les rues de Guingamp, un cahier de doléances a été remis à la sous-préfecture. Dans ce recueil, plus de 750 personnes se sont exprimées sur les difficultés d'accès aux soins dans l'ouest des Côtes d'Armor.