Témoignage. Disparition de Morgane. "Le samedi, elle était souriante, nous ont dit ses copains du tennis", les parents de Morgane se confient

Les parents de Morgane Rivoal ont participé à la battue qui a réuni près de 800 personnes à Pabu, dans les Côtes-d'Armor, ce vendredi 28 novembre au matin. Voilà quatre nuits qu'ils ne dorment plus, cinq jours qu'ils ne mangent plus depuis la disparition de leur fille lundi 25 novembre au matin. Morgane n'avait jamais fugué jusqu'à présent.

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Ce vendredi après-midi, les parents de Morgane, Aurore et Yoann Rivoal sont à Saint-Brieuc. Leurs deux autres enfants sont interrogés par la gendarmerie. L’enquête se poursuit depuis la disparition de l'adolescente lundi dernier. Une deuxième battue a aussi eu lieu avant la tombée de la nuit ce vendredi, dans les rues de Pabu et de Guingamp. Et les enquêteurs fouillent les bâtiments vides autour de la maison des parents à Pabu.

Une dispute autour d'un téléphone entre les parents et leur fille

Aurore Rivoal, la mère de Morgane, rappelle que sa fille est partie lundi dernier, comme d’habitude, "comme si elle allait prendre le car à 7 h 14, il passe à 7 h 20". Elle ajoute que sa fille a quitté le domicile familial avec son sac d’école et sans argent, ni son téléphone. Ses parents se sont levés un peu plus tard que leur fille ce lundi.

Le fameux téléphone a fait l'objet d'une dispute le week-end précédent entre les parents et leur fille. "Une discussion comme peuvent avoir des adolescents et leurs parents, explique la mère, rien de plus". Morgane était connectée sur Snapchat et WhatsApp, comme beaucoup d'adolescents de son âge. Elle avait également un compte TikTok, dont les parents ignoraient l’existence. Le téléphone a été cassé  dans cette dispute et la carte SIM confisquée. Le portable est actuellement entre les mains des enquêteurs.

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"Ça nous fait mal toutes ces rumeurs"

"Les réseaux sociaux, c'était le sujet de notre dispute. Aujourd'hui, sur ces réseaux, certains nous disent qu’on a retrouvé notre fille, c’est faux. Sur ces mêmes réseaux, on dit aussi qu’on a été violent avec notre fille, c’est faux". Aurore Rivoal veut faire taire les rumeurs : "On lui a enlevé son téléphone, il a été cassé, mais nous n’avons jamais exercé de violence sur notre fille. Que les choses soient claires, dit-elle. C’était une dispute, comme on en a déjà eue. Ça nous fait mal toutes ces rumeurs."

Les parents ne comprennent pas ce qui est arrivé, pourquoi Morgane ne donne pas signe de vie. D'autant qu'elle avait en tête un déplacement à Saint-Malo ce samedi et ce dimanche pour être sélectionnée en tant que ramasseuse de balles à Roland-Garros. "Le tennis, c’est sa passion, nous confie sa mère, le tennis et la danse bretonne". Morgane a été ramasseuse de balles à l’Open de Saint-Brieuc par le passé, et le week-end prochain, elle avait l’intention de se rendre avec ses parents, son petit frère et sa petite sœur à Saint-Malo pour être sélectionnée pour Roland-Garros.

Dimanche on cherchait un endroit avec elle pour dormir à Saint-Malo tous les cinq. On avait prévu un week-end avec les deux autres enfants qui aiment aussi le tennis, comme moi. Elle voulait dormir à Saint-Malo pour être en forme pour le lendemain, pour se présenter en tant que ramasseuse de balles et avoir toutes ses chances

Aurore Rivoal

mère de Morgane

La fille avait l'air d'aller bien ces derniers temps, "elle est comme une ado, avec des hauts et des bas" : "le samedi, elle était souriante, nous ont dit ses copains du tennis." Pour ses parents, rien ne laissait paraître un malaise, même ses notes étaient correctes au collège, disent-ils. 

 On ne comprend pas pourquoi elle est partie

Aurore Rivoal

Mère de Morgane

Plus les jours passent et plus l’angoisse monte. L’attente est pénible : "On a nos angoisses, on est à bout, on ne dort plus. On ne mange plus. C’est long d’attendre sans réponse, sans savoir que dire à nos enfants". Aurore Rivoal ne sait pas s’ils comprennent, ils sont petits : "Ils sont exposés. Ils sont retournés à l’école hier et aujourd’hui. Les copains leur demandent, et c’est normal, ce qu’est devenue leur sœur. On veut les protéger". 

Elle voudrait dire à sa fille aînée, qu'elle l'attend : "On voudrait tellement qu’elle revienne, parce qu’elle nous manque… toute la famille est là, tous ses amis sont là pour l’accueillir, on n'attend qu’elle."

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