La cellule de recherche s'est exprimée devant la presse ce vendredi matin pour revenir sur l'annonce de l'interpellation d'un suspect dans le meurtre de Pierre Baron, dans une discothèque de Callac (22) en septembre dernier. Ce dernier, un lycéen de 17 ans, a avoué les faits.
Pierre Baron s'est écroulé à 4h30 sur la piste de danse du Bacardi, une plaie ouverte à l'abdomen. La boîte de nuit de Callac, ce 21 décembre, est pleine à craquer : on fête les vacances de Noël. Le jeune homme originaire de Landeleau ne survivra pas à cette blessure faite à l'arme blanche : il décèdera malgré l'intervention des secours d'une hémorragie.
Aussitôt la gendarmerie commence son travail auprès des 1300 clients du Bacardi ce soir là, c'est le comptage des enquêteurs, que dément la direction de la boîte de nuit.
Faute d'éléments suffisants dans les premières heures de l'enquête et les premiers appels à témoin étant infructueux, la gendarmerie a mis en place une cellule de recherche dédiée composée de 17 hommes.
Leur travail: résoudre ce mystère dans un huis-clos de plus d'un millier de personnes. "C'est la méthode de l'escargot" explique le Colonel Marc Soulas, Commandant la section de recherche de Bretagne, "on apprend quelque chose dans un témoignage, qui nous amène à d'autres témoignages, on échafaude des hypothèse, on est écarte d'autre"
Meurtre de Pierre Barron dans la discothèque de Callac : "un huis clos de plus de 1000 personnes" pic.twitter.com/VIdwzPrtVZ
— FB Armorique (@bleuarmorique) June 5, 2015
Le travail de fourmi pour cette enquête "atypique" démarre pour un temps indéterminé, mais que les enquêteurs savent être relativement long. "Des enquêtes comme cela, on sait quand on les commence, on peut y être encore deux trois ans après" concède le colonel Soulas.
Il leur faudra six mois, durant lesquels plusieurs appels à témoin seront passés. Les enquêteurs identifient plus d'un milliers de témoins. Et, les portables et selfies faisant partie de notre quotidien, ils exploiteront plus de 900 photos ou vidéos.
"Quand on refait la soirée séquence par séquence, on s'aperçoit qu'il y a plusieurs bagarres. On s'est dit que sans doute l'une de ces bagarres avait aboutit à l'homicide, ce qui a été le cas" résume le Colonel Marc Soulas.
Meurtre discothèque Callac : 6 mois de travail, 17 militaires mobilisés, des milliers heures de travail. "Un dossier atypique".
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Puis l'étau s'est resserré sur un ou plusieurs suspects, qu'il faudra confondre. Lors de la conférence de presse donnée ce vendredi, la gendarmerie de Guingamp a expliqué avoir préparé trois jours durant la ou les gardes à vues qui suivraient la série d'interpellations.
Quatre personnes ont finalement été interpellées mardi, dont "le principal suspect", et une dizaine d'autres entendues. En dehors de la mise en examen du mineur, "les autres personnes ont été remises en liberté à l'issue de leurs auditions", selon le communiqué de la gendarmerie diffusé hier jeudi en fin d'après-midi. Le lycéen de 17 ans, avoue avoir "agi sur fond d'alcool dans le cadre d'un différend l'opposant indirectement à la victime".