Le parquet de Saint-Brieuc a ouvert une information judiciaire pour vol et escroquerie à l'encontre d'une entreprise de pompes funèbres des Côtes-d'Armor, soupçonnée d'avoir retiré des accessoires dans des cercueils.
Ouest-France publiait ce vendredi une photo : celle de magistrats autour d’une tombe, ouverte pour inspecter le cerceuil d’un jeune homme décédé en 2012.
Le parquet de Saint-Brieuc enquête en effet sur une entreprise de pompes funèbres, soupçonnées d’avoir enlevé des capitons ou des ornements, dans le but de les revendre à d’autres familles de défunts.
Selon une source proche du dossier, une enquête préliminaire avait été diligentée l'été dernier, à la suite d'une dénonciation d'une ancienne collaboratrice de l'entreprise.
L'information judiciaire, ouverte jeudi pour "escroquerie, vol et pratiques commerciales trompeuses", vise l'entreprise de pompes funèbres Morice, située à Etables-sur-Mer, ainsi que son gérant, a de son côté indiqué le parquet de Saint-Brieuc, confirmant une information du Télégramme.
A ce stade, aucune mise en examen n'a été prononcée dans ce dossier où "des témoins, des employés" ont été entendus, a précisé le parquet. Le gérant de la société sera, lui, auditionné prochainement. Il n'était pas joignable vendredi.
Selon Nicolas Orhan, avocat de la famille d'une femme décédée en 2011 et dont le cercueil avait été exhumé en janvier, "il avait été démontré" à cette occasion "que le capiton était manquant". "Ca correspondait à la dénonciation d'une ancienne salariée", en août 2015, "disant qu'elle avait été présente ce jour-là et qu'elle avait pu constater ces faits", a précisé l'avocat à l'AFP.
Lors de la seconde exhumation, jeudi, "il a été constaté que les scellés avaient été brisés, ce qui est une grave infraction", a-t-il dit. "En revanche, a priori, il n'y aurait rien eu de manquant" à l'intérieur du cercueil, a précisé l'avocat, qui affirme représenter une dizaine de familles.