Manifestation d'agriculteurs dans les Côtes d'Armor ce jeudi, à l’appel de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs. Ils ralentissent la circulation sur la RN12, à hauteur de Trégueux, pour sensibiliser les automobilistes au fait qu'ils sont les moins rémunérés dans les filières de production.
"Sur un litre de lait, payé 0,83 centimes par le consommateur, l'agriculteur perçoit 31 centimes. Sur un kilo de tomates, payé 1,30 €, le producteur touche 25 centimes et sur un kilo de porc à 7,53€, il est payé 1,36€". Ce sont les informations d'un tract distribué ce jeudi, avec des tomates, par une trentaine d'agriculteurs sur la RN12, au niveau de Trégueux, dans les Côtes d'Armor. Leur objectif : sensibiliser les automobilistes-consommateurs au fait, que le producteur est toujours le moins bien rémunéré dans les filières agricoles.
Distorsion de concurrence
Des producteurs qui dénoncent aussi
les distorsions de concurrence à l'échelle européenne, avec des normes différentes selon les États, et puis avec des pays comme l'Italie où le coût du travail saisonnier est 37% moins cher, l'Espagne, où il est 20% moins élevé ou encore l'Allemagne où il est 27% moins cher, sans même évoquer des pays comme le Maroc ou la Pologne. Ils ont donc incité les automobilistes à acheter français, en leur proposant des cagettes de tomates.
Manifestation au marché du porc breton
Dans les Côtes d'Armor toujours, des éleveurs porcins ont également manifesté ce jeudi matin au Marché du Porc Breton, mais à l'appel de la Coordination Rurale des Côtes-d'Armor cette fois. Pour eux,
"aujourd'hui, le prix du MPB ne reflète plus qu'un commerce manipulé par des acteurs qui n'y participent même plus, à savoir la Cooperl et Bigard.". Les éleveurs dénoncent notamment
"les prétextes avancés pour ne plus les rémunérer", malgré les efforts réalisés pour une meilleure qualité de la viande et le respect de normes environnementales
. Ils dénoncent encore l'achat de viande à l'étranger à bas coûts, tout en utilisant
"l'image de marque et la qualité des productions bretonnes".
Ils appellent la Cooperl à retrouver
"son esprit coopératif initial, pour redevenir l’outil qui prolonge l’exploitation et lui procure un meilleur résultat".