Le député LREM Mustapha Laabid condamné à 6 mois de prison avec sursis et 3 ans d'inéligibilité

Poursuivi pour abus de confiance, le député de la 1re circonscription d’Ille-et-Vilaine, Mustapha Laabid, a été condamné ce mardi 6 août, à 6 mois de prison avec sursis et 3 ans d'inéligibilité par le tribunal correctionnel de Rennes. Il était absent lors du jugement.

Le député LREM rennais Mustapha Laabid a été condamné pour abus de confiance à 6 mois de prison avec sursis, 3 ans d'inéligibilité et 10 000 € d’amende par le tribunal correctionnel de Rennes. Il est reconnu coupable de détournements de fonds publics à hauteur de 21545 euros. Il est juste relaxé pour des frais d'essence de 385 euros.

Selon le jugement du tribunal, Mustapha Laabid ne peut invoquer de simples "erreurs de gestion" en raison "d'un manque de temps". Ce dernier a souligné "la régularité des détournements" avec une "intention frauduleuse", retenant également que les faits s'étaient étalés du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2017, Mustapha Laabid étant parlementaire depuis juin 2017.

Son avocat, Maître William Pineau, a indiqué qu'il allait faire appel du jugement du tribunal, rappelant que cette décison n'est pas exécutoire. Mustapha Laabid reste donc député en attendant. 

Détournement de près de 22 000€

Mustapha Laabid avait comparu le 3 juin dernier, accusé d'avoir utilisé à des fins personnelles une partie des fonds d'une association d'insertion rennaise, "Collectif Intermède", dont il était président avant son élection en juin 2017.

Selon le parquet de Rennes, 21 930 € auraient ainsi servi à payer des repas (pour plus de 15 000 €), des achats divers dans des commerces (magasins de sport, de bricolage, de vêtements) ou encore des paiements de téléphonie, d'hôtels et d'amendes. 21 930€ sur 96 000€ de subventions publiques versées par la ville de Rennes et différents ministères.

Lors du procès, la sérénité affichée par le député au début du procès avait été mise à mal.  "Peut-on accepter ces manquements réitérés comme des erreurs ?" avait questionné le procureur de la République, pour qui, la somme des faits permettait de penser qu'ils étaient volontaires. Il avait alors requis six mois de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité. 

Mustapha Laabid qui s'était présenté le 3 juin au tribunal accompagné de la porte-parole de la République en Marche, Carole Gandon, et du député LREM d'Ille-et-Vilaine, Florian Bachelier, n'était pas présent ce mardi pour le rendu du jugement ... ni même ses soutiens.
 
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