Devenue le symbole du drame des réfugiés, la photo d’Aylan Kurdi, 3 ans, retrouvé mort sur une plage turque, a suscité une onde de choc. En Bretagne, de nombreuses personnes proposent des solutions d'hébergement pour les réfugiés, pour quelques jours, quelques semaines ou plus.
Une association créée il y a deux ans
"On a tous types de familles parmi les inscrits: des agriculteurs, des banquiers, des gens qui vivent à la campagne, d'autres en ville, à Béziers, Montpellier, Bruxelles...", s'enthousiasme Alice Barbe, autre cofondatrice de Singa. Lancée il y a deux ans pour faciliter l'insertion socio-économique des réfugiés, l'association espère, via ce nouveau projet, installer une première famille d'ici une dizaine de jours. L'initiative est partie d'un constat simple: les réfugiés statutaires ont des droits -- notamment celui de travailler -- mais ils ne connaissent souvent aucun Français, n'ont aucun réseau, et cela bloque leur intégration."Calm" ne concerne que les réfugiés, c'est-à-dire des personnes dont la demande d'asile a été acceptée - même si, parmi les bénévoles qui appellent l'association, beaucoup ne font pas la différence entre les divers statuts et veulent juste aider. "Beaucoup disent: +je n'ai pas de logement mais je voudrais faire quelque chose+", rapporte Nathanaël Molle. Un signe, selon lui, de la mobilisation provoquée par les drames à répétition aux frontières de l'Europe.