Ce samedi, les universités et les lycées bretons organisaient pour la plupart leurs portes ouvertes. Avec les salons post-bac, ces journées sont précieuses à l'heure où il faut formuler ses vœux d'orientation sur la plateforme Parcoursup. Exemple à l'Université de Bretagne Occidentale, à Brest.
Les élèves de terminale et leurs parents font parfois plusieurs centaines de kilomètres pour découvrir l'éventail des formations dispensées dans le supérieur. À l'Université de Bretagne Occidentale, 2 élèves sur 10 arrivent de l'extérieur de la région : "On vient de loin... de Bourges", explique Lucile, une future bachelière qui envisage un cursus jusqu'au master, soit 5 ans d'études, en biologie marine. "J'ai choisi la Bretagne parce que j'avais des informations claires ici et j'ai pu discuter avec un étudiant et un professeur. Ça m'a éclairée alors que les sites Internet ne permettent pas toujours de se faire vraiment une idée de ce qu'est réellement la formation".
"J'ai trouvé ce que je veux faire"
Dans la frénésie de Parcoursup, ces journées portes ouvertes rassurent élèves et parents : "On ne les fera pas toutes mais je trouve que ça éclaircit beaucoup de choses", ajoute, Philippe, le père de Lucile.
Parmi les visiteurs, certains se réorientent. C'est le cas d'une jeune femme qui a décidé de reprendre ses études après deux années de césure : "Après les rencontres d'aujourd'hui, je pense que j'ai trouvé ce que je veux faire : une licence de biologie cellulaire et moléculaire. Cela m'a montré aussi où je pouvais aller après cette licence, vers un master ou un doctorat si je souhaite aller jusque là. Pour Parcoursup, ça va beaucoup m'aider", affirme-t-elle.
(Avec Chloé Tempereau)
Montrer que l'université est liée au monde professionnel
À l'heure où les universités sont mises en concurrence avec les écoles privées, ces portes ouvertes permettent de faire valoir la qualité de leurs formations. Pour Thierry Le Gouguec, enseignant-chercheur en génie mécanique, "le fait que dans cet enseignement public, il y ait des enseignants-chercheurs à la pointe de la technologie, ce qui n'est pas forcément le cas dans bon nombre d'écoles privées, permet de montrer toute la qualité de ces formations universitaires. Une façon de démystifier l'université comme étant purement théorique alors qu'on est très lié au monde professionnel et au monde de l'industrie", conclut-il.
Pour rester attractives, les universités créent de nouvelles formations. L'UBO ouvrira à la rentrée prochaine une nouvelle licence de sciences politiques, une "prépa" à l'institut national polytechnique et une nouvelle licence professionnelle pour former des techniciens en drones et robots maritimes.