107 000 personnes parlent le breton. C'est deux fois moins qu'en 2018, mais ils sont plus jeunes

Environ 107 000 personnes parlent le breton, soit deux fois moins qu'en 2018, mais les locuteurs sont plus jeunes, selon une étude diffusée par la région Bretagne.

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2,7% des personnes interrogées déclarent parler "très bien ou assez bien le breton", selon l'étude menée par l'institut TMO du 30 août au 8 novembre 2024, auprès de 8.336 personnes habitant les cinq départements de la Bretagne historique, c'est-à-dire Loire-Atlantique comprise.

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Ceux qui parlent le breton ont rajeuni


Cela représente 107 000 personnes, contre 214 000 locuteurs lors de la dernière étude menée en 2018, selon TMO. L'essentiel des locuteurs réside en Basse-Bretagne, à l'ouest d'une ligne Saint-Brieuc/ Vannes.
L'âge moyen des locuteurs bretons a diminué, passant de 70 ans en 2018, à 58,5 ans en 2024, "une conséquence de deux dynamiques contraires", à savoir la disparition des locuteurs les plus âgés et la hausse ou le maintien des locuteurs les plus jeunes, selon l'étude.

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Par ailleurs, 132 000 Bretons (3,3% de la population) parlent le gallo, une langue parlée à l'est de la Bretagne, particulièrement au nord de l'Ille-et-Vilaine et des Côtes-d'Armor.

Enquête complète à découvrir ICI.

"Biodiversité culturelle"


Les langues de Bretagne sont "une richesse, un bien commun qui fait partie de notre identité", déclare le Président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, dans un communiqué. "L'enjeu dépasse la seule Bretagne : le breton et le gallo constituent un patrimoine immatériel, qui doit être préservé et transmis aux générations futures. C'est un enjeu de +biodiversité culturelle+", ajoute-t-il.


D'ici 2027, 11,3 millions d'euros seront consacrés à la langue bretonne, selon la région, qui mise notamment sur l'enseignement bilingue.

Une langue rejetée par les autorités après la Seconde Guerre mondiale


Langue d'usage populaire, le breton ne s'est jamais remis de la rupture linguistique du XXe siècle, qui lui a fait perdre 80% de ses locuteurs actifs. Après la Seconde Guerre mondiale, les bretonnants ont abandonné leur langue maternelle, qui était considérée comme un handicap dans la "modernisation" de la Bretagne.

(avec AFP)

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