Guerre en Ukraine. Après deux mois de conflit, des dons en baisse et une nouvelle vie qui s'organise pour les réfugiés en Bretagne

Depuis deux mois et le début de la guerre en Ukraine, qui a poussé des familles entières sur la route de l'exil, les associations restent mobilisées pour accompagner les réfugiés qui arrivent en Bretagne. Seule ombre au tableau : les dons sont en perte de vitesse. Exemples dans le Finistère et en Ille-et-Vilaine.

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Au sein du comité de soutien à l'Ukraine de Plougastel, dans le Finistère, les bénévoles changent de braquet. Depuis sa création en février dernier, alors que la guerre venait de s'abattre sur le peuple ukrainien, ce petit groupe d'habitants de la presqu'île et des villages voisins n'a pas ménagé sa peine pour la collecte et l'envoi de colis. 

Les réfugiés ont fini par mettre le cap sur la pointe bretonne. Alors, la solidarité s'est donc tout naturellement recentrée vers ces familles contraintes à l'exil. "Nous ne collectons plus les dons, explique Laurent Piret, l'un des membres du collectif. C'est désormais l'association Iroise-Ukraine qui s'en charge. Nous, nous pallions les besoins immédiats des personnes qui ont trouvé refuge ici".

Cours de français

Sur la page Facebook du collectif de Plougastel, des annonces sont régulièrement postées pour des vêtements, des vélos à destination des familles qui ont fui les bombes, en laissant tout derrière elles. "La première famille est venue ici il y a un mois et demi, relate Laurent Piret. Les autres sont arrivées au fil de l'eau". 
Au total : une vingtaine d'Ukrainiens ont été accueillis à Plougastel et les communes alentours. Il a fallu non seulement les aider à organiser leur installation mais aussi les épauler dans leurs démarches administratives.

La préfecture du Finistère, qui a délivré 467 autorisations provisoires de séjour à la date du 21 avril, a mis en place un guichet unique à Brest et Quimper pour faciliter ces démarches. "Il est dédié à l'examen des demandes de protection temporaire pour les ressortissants ukrainiens qui résident dans le département" est-il indiqué sur le site de la préfecture qui détaille les modalités à suivre.

Pour sa part, le comité de soutien à l'Ukraine de Plougastel, en lien avec la toute nouvelle association brestoise Ukrainiens en Bretagne, opère la traduction de ces documents administratifs. Et va même plus loin aujourd'hui : une poignée de bénévoles s'est formée pour donner des cours de français qui devraient démarrer d'ici une semaine. 

Les dons en baisse

A Rennes, en Ille-et-Vilaine, l'association All Behind est, elle aussi, sur le pont depuis le début de la guerre. Ce collectif a été créé spécifiquement pour aider les Ukrainiens à leur arrivée dans la métropole rennaise. 

Dans l'immense local de l'association, les réfugiés affluent mais les dons, eux, se réduisent comme peau de chagrin. "On a vraiment besoin de produits alimentaires car ils commencent à manquer, observe Audrey Bolembwa, co-fondatrice de l'association. On a également besoin de vêtements de mi-saison et d'été, de chaussures, des baskets surtout, taille 20 à 45".


Par ailleurs, certaines familles emménagent dans leur propre logement. "Beaucoup pensaient repartir rapidement, mais ce n'est pas le cas, relève Audrey. Du coup, il leur faut de la vaisselle, des draps, de quoi pouvoir cuisiner".

Autre constat : moins de camions partent désormais vers l'Ukraine pour livrer les dons collectés à Rennes. "Quand la guerre a commencé, c'était quatre convois chaque semaine. Désormais, c'est un voire deux".


En Bretagne, 2.179 autorisations provisoires de séjour

2.179, c'est le nombre d'autorisations provisoires de séjour délivrées par les quatre préfectures bretonnes aux réfugiés ukrainiens :

  • Ille-et-Vilaine : 792 au 20 avril
  • Côtes-d'Armor : 584 au 21 avril
  • Finistère : 467 au 21 avril
  • Morbihan : 336 au 22 avril

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