C'est un petit port situé entre les pointes du Raz et de Penmarch. Un abri face à la houle d'ouest qui permet aux plaisanciers de sortir en mer à partir d'avril et jusqu'au mois d'octobre. Ce lieu emblématique marque aussi la frontière entre le pays bigouden et le cap Sizun.
Savoir godiller, c'est le sésame pour être admis à Pors Poulhan. Au sud de la pointe du Raz, ce port-refuge ne dispose d'aucun ponton et faute de place, on n'y accepte que des bateaux de moins de 5m.
Dès le lever du jour, les plaisanciers partent relever casiers et filets. "C'est le rituel du matin, là on attendait que la brume se lève" commente Luc, qui pêche toujours en binôme avec Bruno.
Ces deux enfants du pays sont toujours sur le même bateau, pour le meilleur et pour le pire. "Là il n'y a rien, cela fait une semaine que c'est comme ça" se lamente bruno, qui n'a que le souvenir de ses pêches miraculeuses pour se consoler: "on a eu quatre homards coups sur coup, sur 1m50 !"
La fin de la pêche professionnelle
La plupart des plaisanciers sont des marins à la retraite. Ils ont remplacé les pécheurs professionnels qui jusque dans les années 60 vendaient poissons et crustacés sur le port."J’ai connu cette époque-là, où il y avait huit ou dix dames qui vendait la pêche" se rappelle Bruno, "nous on était gamins, et ont récupérait les oursins de mer qu’on essayait de vendre un franc, c'était sympa".
La statue de la bigoudène, de René Guillivic, marque la frontière entre le cap Sizun, et le pays bigouden. Elle semble veiller sur les pêcheurs, qui comparent leurs paniers au retour.
Dans le bistrot, l'unique commerce du port, c'est également la pêche qui est dans toutes les conversations.