L'aéroport de Brest obtient des facilités pour rembourser sa dette envers l'Etat après le Covid

Cinq aéroports régionaux, dont celui de Brest, vont bénéficier d'un rééchelonnement, jusqu'en 2037, de leur dette contractée au moment du Covid-19. Le remboursement à l'Etat de plusieurs dizaines de millions d'euros va ainsi être différé, d'après une décision du gouvernement parue au Journal Offciel, ce samedi 14 décembre 2024.

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Tout devait être remboursé d'ici à 2032. Ce sera finalement 2037. Des prêts s'élevant à presque 70 millions d'euros devront encore patienter avant d'être remboursés, par les cinq aéroports régionaux et d'outre-mer qui les avaient contractés entre 2020 et 2022. Ces prêts ont été accordés pendant la crise sanitaire qui avait fait s'effondrer le trafic aérien de 70% en France en 2020.

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Les reliquats de dette s'élèvent 32 millions d'euros pour Toulouse-Blagnac, 17,8 millions pour Martinique-Aimé-Césaire, 9,3 pour Lyon (Saint-Exupéry et Bron), 7,7 pour Brest-Bretagne et 2,8 pour Poitiers-Biard. Les échéances de remboursement s'étaleront jusqu'en 2037, au lieu de 2032 pour les dernières tranches d'aides débloquées par l'État en 2022.

Voyages d'affaires en berne

Pourquoi cette largesse ? La situation financière de ces infrastructures reste fragile, le trafic aérien en région n'ayant pas retrouvé son niveau d'avant le Covid-19. Les voyages d'affaires sont devenus moins fréquents, grâce aux outils numériques, et les aéroports régionaux sont concurrencés par le train, beaucoup moins émetteur de gaz à effet de serre. 

Quant aux intérêts, ils seront équivalents à ceux des obligations d'État sur la période, majorés de 0,05% pour les prêts à échéance 2035, et de 0,85% pour ceux expirant en 2037.

Un tiers d'usagers en moins à Brest et à Rennes


En moyenne, les plateformes aéroportuaires françaises n'ont pas retrouvé en 2023 la fréquentation d'avant-crise : elles ont vu transiter 198,7 millions de voyageurs, un chiffre en hausse de 14,2% par rapport à 2022, mais encore en retrait de 7,3% par rapport à 2019, selon les dernières statistiques en date de l'Union des aéroports français (UAF).

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Parmi les plateformes les plus boudées par les voyageurs, figurent les aéroports de Brest et de Rennes (respectivement -34,4% et -30,2% en fréquentation), Strasbourg (-21,8%) et Toulouse-Blagnac (-18,9%).

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