Ce mardi , le tribunal de Brest rendra son jugement concernant l'accident qui a coûté la vie à Owen Morvan. Il y a 6 ans, ce jeune Finistérien a été fauché par la voiture d'une septuagénaire qui conduisait sous l'emprise d'hypnotiques.
Ce mercredi 27 juin 2012 , Marie et Daniel Morvan ne peuvent pas l’oublier. Ce douloureux mercredi quand rentrant d’un entraînement d’athlétisme à Lesneven , leur fils Owen, 14 ans, est fauché par une voiture. La conductrice, septuagénaire conduisait à l’époque sous l’emprise de somnifères. Le choc avec le vélo de l’adolescent sera très violent. Ce dernier décèdera des suites de ses blessures.
Alors depuis 6 ans, les parents d’Owen qui ont crée une association en mémoire de leur fils, militent activement pour que la loi condamne enfin la conduite sous médicaments. Au même titre que l’alcool ou les stupéfiants, ce qui est déjà le cas dans plusieurs pays d’Europe.
Un jugement exemplaire ?
Le 17 mai dernier, l’audience au tribunal correctionnel de Brest devait marquer une étape. Au moment des faits, la conductrice consommait des médicaments de niveau 2 et 3, pas vraiment compatibles avec une conduite alerte. Pour les parents, cette prise de médicaments doit donc être considérée comme une circonstance aggravante. La défense, de son côté préfère parler d’ "accident malheureux".
Le parquet a estimé que la prévenue ne pouvait ignorer les risques même si cette dernière a assuré ne pas avoir pris de comprimé la veille au soir.
Il a requis 3 ans de prison dont un ferme ainsi que l’annulation de son permis de conduire et l’interdiction d’en solliciter un nouveau dans les cinq ans à venir.
Ce mardi, les parents d’Owen attendent une condamnation exemplaire. D’autant plus que pendant le procès, la conductrice n’a pas exprimé de regrets, ni présenté d’excuses.