L'imam de la mosquée de Brest a été la cible de tirs jeudi 27 juin. Un autre homme a également été blessé. La communauté musulmane de la région dénonce "avec la plus grande vigueur la barbarie et la lâcheté qui qualifie cet attentat islamophobe."
Alors que l'imam de Brest a été la cible de tirs jeudi 27 juin, devant la mosquée Sunna située dans le quartier de Pontanézen, les réactions se multiplient. Rachid Abou Houdeyfa ainsi qu'un ami ont été blessés. Le tireur a été retrouvé mort dans son véhicule en fin de journée.
Une communauté choquée
Le Conseil régional du Culte musulman de Bretagne indique dans un communiqué que "le pronostic vital des deux victimes n’est pas engagé, nous tenons à exprimer notre soutien indéfectible à leurs familles et leur souhaitons un prompt rétablissement." Il souligne également le choc : "La communauté musulmane de Brest est terriblement choquée, nous saisissons cette occasion tragique pour dénoncer avec la plus grande vigueur la barbarie et la lâcheté qui qualifie cet attentat islamophobe, et nous exhortons les pouvoirs publics de redoubler de vigilance et de renforcer la sécurité des lieux du culte musulman en France."
Les inquiétudes sont vives après d'autres attaques qui ont touché la communauté musulmane. Le Conseil régional du Culte musulman de Bretagne invite à la prudence et à la vigilance. "Depuis l’attaque des deux mosquées de la Nouvelle-Zélande, nous constatons une montée d’attaques islamophobes contre nos mosquées dans notre région, la raison pour laquelle nous conseillons les responsables des mosquées de rester extrêmement attentifs et vigilants et n’hésitent pas d’engager des procédés de sûreté de nos lieux de prière."
Un moment de silence sera observé à l'issue de la prière du vendredi dans toutes les mosquées de la région, avec un appel à la paix. Le prêche de ce jour est assuré par l'imam remplaçant.
Un acte islamophobe
Pour les membres de la communauté à Brest, l'acte est clairement islamophobe et même si la personnalité de l'imam fait débat, chacun se sent affecté et inquiet. "On ne va pas céder à la panique" souligne certains.
Le Conseil français du culte musulman apporte son soutien.
Communiqué du CFCM suite à l’attaque de la mosquée de Brest le 27 juin 2019
— Ahmet OGRAS CFCM (@AhmetOGRAS_) June 27, 2019
C’est avec effroi et inquiétude que nous avons pris connaissance de l'attentat terroriste dont à été victime la mosquée de Brest aujourd'hui.
L'imam Rachid Eljay ainsi qu'un fidèle ont été blessés. pic.twitter.com/HAkc6ekxGK
Après la fin des opérations de police, le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner explique s'être entretenu avec le président du CFCM. Il affiche lui aussi une "solidarité avec la communauté musulmane de notre pays."
#Brest : l’auteur présumé a été retrouvé mort. Merci aux forces de sécurité et secours et aux services du @Prefet29.
— Christophe Castaner (@CCastaner) June 27, 2019
Je me suis entretenu avec le président du CFCM.
Solidarité avec la communauté musulmane de notre pays dont je sais l’émotion ce soir. https://t.co/nrETs5uaj2