Ce 25 janvier 2025, un surveillant de la maison d'arrêt de Brest dans le Finistère a reçu un choc à la tête et a été admis aux urgences après qu'un détenu l'a violemment heurté avec la porte de sa cellule. Les syndicats dénoncent des agressions à répétition et une surpopulation carcérale qui ne baisse pas.
Les faits se sont déroulés vers 15h45, ce 25 janvier 2025.
Un détenu a demandé à sortir de sa cellule pour aller voir un autre prisonnier. Face au refus du surveillant, le détenu lui a violemment claqué la porte au nez.
Touché au visage, l'agent pénitentiaire a été transféré à l'hôpital. Il doit y subir des examens mais ses blessures seraient sans gravité.
Trop de détenus pour trop peu de surveillants
"On en revient toujours au même s'agace Reynald Cochennec, délégué FO-Pénitentiaire de la maison d'arrêt. On manque de personnel et il y a trop de détenus."
Actuellement, ils seraient entre 460 et 470 pour 253 places. Presque le double !
"Ils essayent de transférer du monde, mais pour les envoyer où ?, interroge le délégué syndical. Toutes les autres maisons d'arrêt sont elles aussi surpeuplées."
"Nous demandons à revenir à un taux d'occupation plus raisonnable", continue Raynald Cochennec. "Ce n'est pas non plus un hasard si cela arrive un week-end, à un moment où nous sommes en service minimum. Il n'y a qu'un surveillant par étage. On manque de monde. On essaye de faire au mieux, mais on ne peut pas faire l'impossible."
Raynald Cochennec ne cache pas ses inquiétudes. "Aujourd'hui, au niveau national, il manque 3 000 surveillants ! Et là, dans les trois années qui arrivent, on va avoir une grosse vague de départs à la retraite. On va faire comment ? '
Les prisons reflets de la société
"Le problème, termine-t-il, c'est qu'on a affaire à de la violence tout le temps. La prison, c'est le concentré de ce qui se passe à l'extérieur, et quand on voit ce qui se passe..." Il laisse sa phrase en suspend.
Le détenu aurait été conduit au quartier disciplinaire.