Âgé de 10 ans, Androu souffre d'un médulloblastome, une tumeur cérébrale. Traitée à plusieurs reprises, cette tumeur a récidivé. Les possibilités de traitement n'existent plus en France. Ses parents envisagent dans l'urgence des essais cliniques aux États-Unis.
"La solidarité est juste gigantesque, les gens font ce qu'ils peuvent, les clubs de sport se mobilisent, des personnes nous contactent de toute la France." Elena Lemercier ne peut que constater l'élan de solidarité autour de la situation de son fils Androu. La générosité se traduit avec la cagnotte en ligne, dont la somme continue de grimper. "On est loin du compte pourtant."
Pour elle et sa famille, le temps presse. Avec son mari, ils souhaitent qu'Androu, atteint d'un médulloblastome, bénéficie rapidement d'un traitement ou essai clinique aux États-Unis. "Les frais d'hospitalisation sont extrêmement chers et il faut tout avancer" indique Elena. 1 million d'euros leur sont nécessaires très rapidement "pas dans trois mois, plutôt dans les quinze jours." "La somme est folle" concède-t-elle.
Une tumeur cérébrale depuis l'âge de 5 ans
Androu s'est vu détecter une tumeur cérébrale à l'âge de 5 ans. Elle lui a été retirée et il a alors subi de la radiothérapie pendant six semaines. "Il y a eu une première récidive deux ans après, mais cette fois la tumeur était petite et isolée donc retirable." explique Elena. En septembre 2018, une deuxième récidive est annoncée, cette fois métastatique, "inopérable". Androu a subi trois chimiothérapies. Suivi d'abord à l'hôpital sud de Rennes puis à l'institut Gustave Roussy à Paris, les médecins ne font désormais plus de propositions : "Soit on ne fait rien m'a t-on dit, soit une chimiothérapie mais pas curative, à court terme, histoire de..." souligne Elena.
Un traitement ou un essai aux Etats-Unis
Ne rien faire n'est pas envisageable pour Elena et ses proches, dont le quotidien est complètement "chamboulé" depuis un an. Cette professeur de biologie a arrêté de travailler pour s'occuper à plein temps d'Androu. "Aujourd'hui, il ne marche plus car il a trop de vertiges. Il a beaucoup maigri." Le jeune garçon a fait une semaine d'école à la rentrée mais a très vité été hospitalisé.
Pour elle, l'espoir se dessine aux Etats-Unis. Elle souhaite que son fils bénéficie d'un essai clinique sur place. En France, Androu n'est pas éligible à celui proposé par l'Institut Gustave Roussy. Après avoir consulté le site officiel du gouvernement américain, elle a postulé à cinq essais. "J'envoie les dossiers médicaux, les images, on a tout fait traduire en anglais." Deux pistes ont été écartées car l'état de santé d'Androu ne permet pas son inclusion dans ces programmes.Je suis une mère de famille, c'est impossible pour moi de faire autrement, c'est impossible de rester comme ça.
Elle attend désormais beaucoup d'un essai voire d'un traitement spécifique à Washington. Ce dernier est soumis aux résultats d'analyse de la première tumeur récidiviste. "Cela devrait prendre 15 jours" précise Elena qui a transmis les éléments. D'où l'urgence de réunir les fonds nécessaires à ce voyage.