Penmarc'h (Finistère) : enquête ouverte sur la vente controversée d'un centre de vacances

Le parquet de Quimper a ouvert une enquête préliminaire sur la vente d'un centre de vacances à Penmarc'h (Finistère), racheté dans des conditions controversées par une ancienne adjointe au maire de la commune.

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 "Une enquête est actuellement en cours (...) sous la qualification pénale de prise illégale d'intérêts", a confirmé à l'AFP la procureure de Quimper, Carine Halley, confirmant des informations de la presse locale et du Canard Enchaîné.

L'enquête a été ouverte à la suite d'un signalement de Jacques Kossowski maire (LR) de la commune de Courbevoie (Hauts-de-Seine), à qui appartenait ce centre de vacances en bord de mer.

Des potentiels acheteurs effrayés par le risque de tsunami évoqué par l'adjointe au maire

En 2013 et 2014, plusieurs acquéreurs potentiels se seraient portés candidats pour l'acquisition de l'équipement dont une association nantaise, qui proposait 240.000 euros.

L'adjointe au maire à l'urbanisme de Penmarc'h, Nathalie Poulard, les aurait alors mis en garde contre le "risque de submersion", faisant valoir qu'"il y aurait des morts" en cas de tsunami, selon des propos rapportés par Le Canard Enchaîné.

Le centre de vacances racheté par l'ancienne adjointe au maire et ses enfants 

En mai 2017, Mme Poulard a acheté ce centre de vacances pour 150.000 euros via une société civile immobilière (SCI), créée quelques semaines plus tôt avec ses enfants. Transformé en gîte haut de gamme baptisé "Natural Green 29", le bâtiment est aujourd'hui loué entre 3.700 et 4.400 euros la semaine. Il a momentanément été mis en vente sur des sites immobiliers pour 840.000 euros, selon l'hebdomadaire.

"Tout est faux! Je suis à terre..."

L'avocat de Mme Poulard, Me Jean-Claude Gourves, a assuré à l'AFP avoir "réuni des éléments qui permettent de mettre à néant toutes les accusations qui pèsent contre elle".  "Ce n'est pas elle qui a découragé le candidat acquéreur à 240.000 euros. C'est eux qui ont décidé de ne pas donner suite et ce n'est pas du tout pour des histoires de tsunami", a affirmé l'avocat. "Mme Poulard n'a qu'une hâte, c'est de s'expliquer", a ajouté Me Gourves, qui a indiqué avoir demandé depuis le mois de mars que sa cliente soit entendue par les enquêteurs.  "Tout est faux! Je suis à terre...", a pour sa part déclaré Mme Poulard, en confiant être victime de harcèlement sur les réseaux sociaux.

L'ancienne élue a démissionné de ses fonctions en 2019.

Contactée par l'AFP, la mairie de Courbevoie n'a pas donné suite.

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