Un homme de 63 ans, ancien président de bagad, a été condamné mardi soir par la cour d'assises du Finistère à une peine d'emprisonnement de 25 ans pour le meurtre de sa femme en janvier 2018 à Quimper.
L'avocate générale avait requis une peine d'emprisonnement de 20 ans, assortie d'une peine de sûreté incompressible des deux tiers et quinze ans de suivi sociojudiciaire avec injonction de soins.
Le prévenu, éducateur sportif à la retraite et ancien président du bagad de Penhars, un quartier populaire de Quimper, a été condamné à 25 ans de prison et sept ans de suivi sociojudiciaire avec injonction de soins.
Le jour du drame, le 27 janvier 2018, Pierre Douguet avait appelé la police pour expliquer qu'il venait de tirer sur sa femme avec une carabine alors que cette dernière se trouvait dans la chambre à coucher de leur maison à Quimper.
La victime, une infirmière à la retraite de 59 ans, très amoureuse de son mari selon des témoignages, était décédée le lendemain de ses blessures, notamment à la tête.
Le prévenu, qui a toujours nié avoir eu l'intention de tuer, avait deux grammes d'alcool par litre de sang lors de son placement en garde à vue.
67 tirs de carabine
Le rapport balistique a révélé un total de 67 tirs de carabine dans la chambre à coucher et la salle de bains. Une trentaine de douilles vides ont été découvertes le jour du drame dans la chambre conjugale. Les autres impacts témoignaient d'épisodes de violence antérieurs.Des problèmes d'argent, de santé et de violence sur fond d'alcool rendaient la vie du couple compliquée, notamment depuis que Pierre Douguet avait perdu en 2010 son permis de conduire pour conduite en état d'ivresse.
"L'agressivité (de mon père, ndlr) a toujours été un problème", a témoigné lundi au premier jour du procès l'un des fils du prévenu, assurant que son père, souvent persuadé d'être la victime d'un complot, voulait "toujours (...) tuer quelqu'un quand il était en colère".
Pierre Douguet avait été condamné à six mois d'emprisonnement pour avoir conduit un véhicule sur les lieux d'un attentat du Front de Libération de la Bretagne (FLB). Il avait été gracié en 1981.