Pour lutter contre les accidents domestiques, les pompiers du Finistere ont mis au point un camion avec une cellule aménagée comme un logement. L'objectif ? Sensibiliser les jeunes et le grand public aux différents risques.
"Il y a le feu dans ta chambre, quelle est la première chose que tu fais ? Vite ! Qu'est-ce qu'on fait là, tout de suite, pour éviter que la fumée ne rentre dans le salon ?" Vanessa Godfroy, capitaine chez les pompiers du Finistère plonge tout de suite les enfants dans l'ambiance.
Des élèves d'une école de Quimper sont montés à bord d'un camion qui vient à leur rencontre, un nouvel outil pédagogique unique en France. Ce bus sécurité a été imaginé par les pompiers du département. Dans ce véhicule, ils ont recréé les caractéristiques d'un logement classique, avec une chambre, un salon, une cuisine ainsi qu'une salle de bain. Pendant une demi-heure à une heure, ils vont être mis en situation.
Ce projet baptisé "Préven'ty" vise à réduire le nombre d’accidents domestiques, et notamment les incendies qui causent la mort de 400 personnes par an, en France. Il s'agit d'illustrer les comportements à risques, pour éviter l’accident, sensibiliser aux gestes et comportements à adopter. 160 000 euros ont été investis dans ce dispositif.Qui peut me dire quelle est la différence entre un feu et un incendie ?
Le camion reste pour l'instant en phase de test et devrait commencer sa tournée en septembre 2020. 530 établissements scolaires (du primaire) du Finistère soit près de 10 500 élèves bénéficieront des conseils de ce bus sécurité . D'autres risques domestiques seront aussi abordés, auprès d'autres publics.
Les accidents domestiques : 20 000 morts par an
Selon Santé Publique France, les accidents domestiques entraînent la mort de 20 000 personnes par an et représentent la troisième cause de mortalité sur notre territoire. Ces accidents se produisent à la maison ou dans ses abords immédiats : jardin, garage, cour...
Pour les enfants, le lieu principal d'accident reste le domicile. Ils représentent un enjeu majeur de santé publique car ils entraînent de nombreuses hospitalisations (500 000 par an) et le recours aux urgences.