Dans le Finistère, la vague de froid de ces derniers jours a partiellement touché les récoltes. Il n'y a pas de calamité agricole, cependant le gel doit vite s'arrêter, pour éviter les grosses pertes.
Pluie, vent, neige, gel... Rien n'a épargné les récoltes bretonnes depuis le début de l'année en Bretagne. Dans le Finistère, les dégâts restent limités, mais bien présents.
Gel dans les champs
La culture la plus touchée risque d'être le chou-fleur. Jusqu'à 50% de pertes dans certaines passerelles de champs. "Il y aura du redoux mais avec de la pluie. Et la pluie c'est très mauvais. Le dégel va être trop rapide et ça va pourrir" explique Patrick Cabioch, agriculteur à Cléder.
Impossible pour le moment également de planter les échalotes ou de récolter les carottes, les sols sont gelés.
Conséquence du froid sur les récoltes dans le Nord Finistère
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©Un reportage de B. Gilbert, J. Le Bot
Dans les exploitations
Le froid a posé quelques difficultés dans les salles de traites. Le chauffage a été coupé, certaines canalisations se sont gelées. Mais heureusement l'épisode a été court. "Il n'aurait pas fallu que ça continue" prévient Anthony Charbonnier, conseiller de la chambre d'agriculture du Finistère.
La pluie aussi a fait des dégâts
La pluie de ces dernières semaines n'avait pas épargnée les cultures. À Guidel par exemple, quelques parcelles, notamment de blés, ont été inondées. "Du maïs sera semé au Printemps".
Calamités agricoles en mars prochain
L'année dernière, les beaux jours de mars avaient fait plaisir aux vacanciers, mais pas aux agriculteurs. "Le redoux de mars avait avancé les floraisons de trois semaines". Mais les deux jours de gel début avril avaient détruit la quasi totalité des arbres fruitiers dans le Finistère.
Les agriculteurs impactés passeront en comité nationale de calamités agricoles (un dommage non assurable, d'importance exceptionnelle, dû à des changements climatiques) en mars prochain.