A Fougères, les personnels des écoles et des établissements scolaires qui le souhaitent peuvent se faire dépister dans une salle mise à disposition par la ville. Ce genre d'opération, voulue par les autorités, se multiplie. Elle cible les zones où le virus circule fortement. D'autres suivront.
Pendant deux jours et afin de casser les chaînes de transmission, une campagne de dépistage est organisée à Fougères, en Ille-et-Vilaine. Pour la première fois dans le département, elle vise tout spécialement le personnel des établissements scolaires du privé et du public : quatre lycées, quatre collèges, douze écoles.
"On a choisi cette semaine de rentrée scolaire, après les fêtes et après un petit brassage de la population, pour cette opération" indique Anne-Yvonne Even, directrice délégation départementale ARS Bretagne. Didier Doré, sous-préfet de Fougères-Vitré rappelle : "Les écoles sont ouvertes. Les enseignants exercent, sont en contact au quotidien. Pour leur permettre d'assurer leur métier dans des conditions satisfaisantes, il faut leur offrir la possibilité de se tester."
149 personnes testées
Le territoire n'a pas été ciblé au hasard. "Il est vrai que dans le Pays de Fougères, on constate une circulation plus active que dans le reste du département." précise Anne-Yvonne Even.
Au 6 janvier, le taux d'incidence à Fougères agglomération était de 183,7 %, avec un taux de positivité de 7 %. C'est le taux le plus élevé de Bretagne.
Tous les volontaires pouvaient donc se présenter pour un test antigénique, sur rendez-vous, avec l'obtention des résultats dans un délai de 15 à 30 minutes. 149 personnes ont répondu présentes, sur 450 visées. L'opération se termine à 17 h ce vendredi et à cette heure, aucun cas positif n'a été repéré.
Karine, animatrice péri-scolaire, ne se sent pas pas plus exposée que d'autres, de part son métier. "On respecte le protocole sanitaire. Mais, j'ai envie de savoir si oui ou non je suis positive, pour protéger mes proches, mes collègues. C'est important."
Elise, professeur d'Anglais, abonde. "Je l'ai fait pour me rassurer. J'ai des collègues qui l'ont eu ou qui l'ont, qui sont mis à l'isolement."
D'autres campagnes de ce type ont déjà eu lieu en Bretagne, en décembre à Pontivy au sein de deux lycées, et à Lamballe où 224 personnes avaient été testées. En Ille-et-Vilaine, la prochaine pourrait avoir lieu à Rennes.