Centre de rétention de Rennes : un drone a servi à surveiller les étrangers

La Préfecture a confirmé les informations de Médiapart. Pour la première fois, le Centre de rétention administrative (CRA) de Rennes a eu recours à un drone pour surveiller les étrangers le 6 juillet à l'occasion d'un "parloir sauvage". Une utilisation ponctuelle assurent les services de l'Etat.


La préfecture d'Ille-et-Vilaine a confirmé qu'un drone a été utilisé le "6 juillet" au centre de rétention administrative, installé à Saint-Jacques-de-la-Lande près de Rennes. "L'utilisation a été limitée uniquement à ce samedi 6 juillet", a indiqué la préfecture confirmant partiellement des informations révélées jeudi par Mediapart.
    

Utilisation ponctuelle selon la Préfecture

Celle-ci dément qu'un drone soit utilisé de façon permanente pour surveiller les étrangers du CRA. Dans un article titré "La police se met aux drones pour surveiller les étrangers en rétention", Mediapart présente "comme une permanence l'utilisation de drones au CRA", estime la préfecture qui reconnaît qu'il a été fait un usage ponctuel "d'un drone""Il y avait un parloir sauvage, les agents ont recouru à ce moyen pour surveiller la manifestation, pour assurer qu'elle ne suscite pas de trouble", a affirmé la préfecture.
 

"Utilisation conforme à la réglementation"   

Les services de l'Etat assurent "qu'il n'y a pas d'utilisation permanente du drone" et soulignent "qu'il n'y aurait aucun sens à utiliser de manière permanente un drone qui n'a été utilisé que dans cette circonstance particulière", d'autant que ce type d'engin n'a qu'une "autonomie de 20 minutes". Selon la préfecture, "son usage est à chaque fois conforme à la réglementation qui encadre l'usage des drones de police".
    

Un centre régulièrement objet d'incidents

Contactée par l'AFP, la Cimade, qui intervient en soutien auprès des étrangers et réfugiés, n'était pas en mesure de réagir dans l'immédiat. Dans les CRA, sont enfermés, en vue de leur expulsion, des étrangers dépourvus d'autorisation de séjour en France. Leur enfermement résulte d'une décision administrative et non d'une condamnation. Le CRA de Rennes, d'une capacité de 40 personnes, est régulièrement l'objet d'incidents. Ainsi, dans la nuit du 9 au 10 mai, une dizaine de personnes en rétention, avaient mis le feu à des matelas, alors que la police venait emmener un étranger, frappé d'une obligation de quitter le territoire, pour le mettre dans un avion et le renvoyer dans son pays.
 
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