Le personnel de la chambre d'agriculture de Bretagne est en grève ce lundi contre la suppression de 140 emplois d'ici un an. Une action a eu lieu lors d'une réunion avec la préfète Michelle Kirry.
Les finances des chambres d'agriculture de Bretagne sont dans le rouge, au point de prévoir des licenciements: 140 postes sur un effectif 650 personnes. Cela représente 20% des effectifs.
Une partie du personnel, 350 personnes selon la CFDT - FGA, est en grève, avec une première journée de mobilisation le 11 octobre dernier. Ce lundi, une délégation du personnel a fait irruption dans une réunion plénière, en présence de la préfète de région, Michelle Kirry.
"Nous dénoncons fortement un plan surdimensionné dont l'impact n'est pas mesuré à ce jour, si ce n'est l'effet immédiat sur des projets de licenciements" a déclaré Cyril Guerillot, de la CFDT Chambre d'agriculture de Bretagne, lors d'une prise de parole en public. "Ces décisions snt prises sans les résultats d'un audit financier" a-t-il poursuivi.
"Garder tout le monde c'est mettre cette chambre en danger d'être encore pour 6 ou 7 ans en déficit" a répondu Michelle Kirry. "La Chambre doit se concentrer sur ses missions prioritaires" a-t-elle ajouté.
Les salariés de la Chambre d'Agri de Bretagne craignent la suppression de 20% des effectifs. 67 supp de postes pourraient être validées dès aujourd'hui. "La Chambre doit se recentrer sur des missions prioritaires" leur a répondu la Préfètehttps://t.co/Xb0svSEaCW via @YouTube pic.twitter.com/5SQyrFHciQ
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) December 16, 2019
"Ce sont 67 collaborateurs qui étaient sur des activités que l'on arrête, et ceux-là sont licenciés" précise André Sergent, le président de la chambre d'agriculture Bretagne, "pour autant, je prends l'exemple de la formation qualifiante, il y a des activités qui sont reprises par d'autres acteurs, et qui pour partie vont reprendre aussi des salariés".
La CFDT demande un moratoire sur l'application des décisions prises, dans l'attente d'un audit financier, ainsi que le contrat d'objectif et de performance défini par le gouvernement d'ici 2020.
La réunion plénière de ce lundi 16 décembre a entériné la suppression de 67 premiers postes.