Le CHU de Rennes renforce son unité neuro-vasculaire, pour mieux prendre en charge l'AVC

Des travaux ont permis l'extension et la modernisation de l'unité neuro-vasculaire du service de neurologie du CHU de Pontchaillou, qui accueille les personnes victimes d'AVC. Objectif ? Doubler le nombre de patients pris en charge dans l'unité. 

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"Le choix a été fait dès 2015", explique Véronique Anatole-Touzet, directrice générale du CHU de Rennes, à propos des travaux entrepris dans le service de neurologie et notamment l'agrandissement de l'unité neuro-vasculaire, laquelle accueille les patients victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC). Elle souligne : " L'AVC est une urgence de santé publique, nous étions en retard par rapport à l'enjeu régional." En Bretagne, l'AVC représente en effet la deuxième cause de décès. 7400 personnes sont touchées, chaque année dans la région.

Six millions d'euros ont donc été engagés pour cette modernisation. 30 personnes ont été recrutées (créations de postes, ouverts en interne et externe), issues du médical et para-médical. L'unité neuro-vasculaire propose désormais 26 lits, contre 14 auparavant. Uniquement des chambres individuelles avec salle de bain privée. Un rail permet de lever les malades plus facilement. Côté équipements, des moniteurs permettent de surveiller en continu l'état du patient, depuis une salle de contrôle où une infirmière se trouve en permanence. 

Un espace pour les familles a été créé. Une salle de rééducation offre aux kinésithérapeutes et ergothérapeutes un lieu pour que le patient se projette dans sa nouvelle vie et s'adapte à son handicap, si les séquelles sont importantes. 

On est passé des années 60 au XXIème siècle

Pour le personnel, les bénéfices de cette modernisation sont déjà notables. Christèle, infirmière depuis 10 ans a connu l'évolution du service. Elle constate : "L'espace c'est vraiment le point fort. Avant on n'avait pas de local de réserve, les chambres étaient doubles. Là, ça nous fait gagner du temps, de ne pas être obligé de tout déménager pour les soins. C'est plus maniable." 

La jeune femme note que l'accès à la salle de bain pourrait être amélioré, notamment via le rail de transfert qui ne concerne actuellement que la partie chambre. Lorsque l'on demande si la capacité d'accueil est suffisante, elle répond : "Ce ne sera jamais suffisant mais c'est déjà beaucoup mieux. Surtout, si quelqu'un passe par là, il fera moins de complications." 


Poser le diagnostic, dépister, prévenir la récidive


Le docteur Stéphane Vanier, responsable de l'unité neuro-vasculaire confirme les ambitions de ce lieu de soins intensifs, avec des séjours de courte durée, en moyenne 7 jours. Le patient devra y arriver dans l'heure qui a suivi son entrée aux urgences. "Lorsque l'on parle d'AVC, il faut bien se rendre compte que l'objectif c'est d'aller le plus vite possible. Chaque minute qui passe c'est deux millions de neurones de perdus." 

Il rappelle qu'en cas de suspicion d'AVC, il faut appeler le SAMU. Celui-ci se mettra directement en contact avec l'hôpital et les neurologues se tiendront prêts à accueillir la personne concernée. Dès son arrivée, la chaîne se mettra en route : examen clinique, bilan sanguin, imagerie du cerveau pour confirmer l'AVC. Une fois hospitalisée dans l'unité neuro-vasculaire, il s'agira alors d'évaluer les causes de l'AVC, de mettre en place un traitement, d'évaluer la récidive et les complications, d'envisager un retour à domicile ou non, dans quelles conditions. 

J'ai eu le temps de réagir, plus que de m'inquiéter (Ruben)

Installé dans l'une des nouvelles chambres justement, Ruben âgé de 73 ans a très vite réagi. "Il y a quelques jours j'étais chez moi et je travaillais sur mon ordinateur. Je me suis levé et là j'ai senti ma main droite engourdie. Ça ne passait pas, ça s'est étendu sur tout le côté. J'ai appelé ma femme, puis le 15. La personne que j'ai eue m'a posé plein de questions 'pour cerner le personnage'. Je suis arrivé à l'hôpital où j'ai passé un IRM." 

Ruben s'en sort très bien. Les fourmillements ont presque disparu. Il se sent en forme. "C'est la première fois que ça m'arrivait." Il devrait pouvoir sortir bientôt. 

Chaque année, le CHU de Rennes prend en charge 1500 personnes touchées par un AVC.  
 
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