Un homme de 32 ans a été rejugé hier mardi 26 avril 2022 par la cour d'appel de Rennes pour avoir commis des dégradations et menacé de mort en février 2016 un buraliste de Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine).Une peine de six mois de prison avec sursis probatoire et trois mois de travaux d'intérêt général a été requise.
Un homme de 32 ans a été rejugé mardi 26 avril 2022 par la cour d'appel de Rennes pour avoir commis des dégradations et menacé de mort en février 2016 un buraliste de Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine). Cet habitant de Gaël s'était en fait présenté le 8 février 2016 dans le bar-tabac de la commune, "Le Plélanais", vers 6h45 du matin, accompagné de son beau-frère et d'un ami. Il entendait réclamer "le remboursement d'une cigarette électronique défectueuse", ce que le gérant avait refusé" puisqu'il "n'en vend pas", a-t-il été dit lors de l'audience. Les trois hommes s'étaient ensuite installés à une table, avant que Laurent XXX - reconnu adulte handicapé - ne revienne vers le gérant pour lui reprocher de ne pas être allé "aux funérailles de [son] père" alors qu'il a "bien profité de lui". Le gérant du bar-tabac lui avait alors répondu qu'il "ne connaît pas" son père, malgré la photo que lui présentait le prévenu. Le commerçant avait alors demandé au prévenu de "se calmer" et de quitter son établissement. Mais Laurent XXX lui avait répondu "sur un ton menaçant" et répété que le buraliste avait "manqué de respect à la mémoire" de son père, avant de sortir avec ses deux comparses. Il voulait l'emmener "'faire un tour" d'où il ne serait "pas revenu en vie"Le gérant du bar-tabac était ensuite sorti après avoir "entendu du bruit" et vu les tables de sa terrasse renversées. "Des cailloux" étaient aussi présents au sol, et "des impacts de pierres" avaient été relevés sur sa vitrine. Un client du Plélanais avait alors relevé la plaque d'immatriculation de la voiture du prévenu et des deux personnes qui l'accompagnaient. Le patron du bar-tabac avait aussi reçu par la suite "plusieurs appels téléphoniques" de Laurent XXX : il le menaçait de lui "mettre une balle dans la tête", a-t-il été rapporté devant la cour d'appel de Rennes. "Pris de boisson", ce dernier avait aussi appelé les gendarmes pour leur dire qu'il voulait "porter plainte contre le gérant du bar pour des violences". Il souhaitait "lui mettre une balle dans la tête", mais aussi "l'emmener faire un tour" duquel il "ne va pas revenir en vie" avait-il cru bon de préciser. Pour ces faits, le tribunal correctionnel de Lorient avait donc condamné cet habitant de Gaël en son absence à deux mois de prison ferme et à 150 € d'amende pour les dégradations. Une condamnation dont le trentenaire fait aujourd'hui appel. Il en voulait "à la terre entière"' après la mort de son pèreA la barre, il explique qu'il en voulait à l'époque "à la Terre entière" pour le décès de son père". Il se trouvait aussi "alcoolisé" et sous l'emprise de "médicaments". Reste que le président de la chambre des appels correctionnels lui a fait remarquer que son casier judiciaire "ne joue pas en sa faveur" : il a déjà été condamné onze fois, notamment pour des faits de violences. L'avocat général a pour sa part déploré "un comportement inquiétant et traumatisant pour celui qui subit ça". Le représentant du parquet a aussi relevé que le prévenu avait été condamné en 2021, signe selon lui qu'il a "remis le couvert". Une peine de six mois de prison avec sursis probatoire requise et trois mois de TIGFinalement, l'avocat général a donc requis à son encontre une peine de six mois de prison avec sursis probatoire : elle serait assortie notamment de l'obligation de réaliser trois semaines de travaux d'intérêt général (TIG), d'une interdiction de fréquenter les débits de boisson et d'une obligation de suivre des soins. Me Benoît Guillotin, son avocat, a pour sa part rappelé le "contexte particulier" des faits : Laurent XXX, qui souffre de "difficultés liées au stress quasiment invalidantes", était "en roue libre depuis le décès de son père". Il a donc proposé à la cour d'appel de Rennes de revenir aux réquisitions du représentant du ministère public en première instance, à savoir soixante jours-amende à 10 €, soit une amende de 600 € à régler sous deux mois, sans quoi son client pourrait purger les jours non payés derrière les barreaux d'une prison. La cour d'appel rendra sa décision dans un mois et demi environ. |