Tous les supporters n'ont pas célébré la "Celebration Week", enchaînement inédit de deux journées de Ligue 1 en six jours autour du Nouvel An, qui a laissé une impression mitigée parmi les entraîneurs aussi.
Ce n’était pas arrivé depuis… 1961 : des matches du championnat de France de football un premier janvier.
La Ligue de football professionnel (LFP) avait décidé d'innover en créant cette "Celebration Week", sur le modèle du traditionnel "Boxing day" du Championnat d'Angleterre.
Une programmation rendue aussi nécessaire par la date incongrue de la Coupe du monde au Qatar, disputée du 20 novembre au 18 décembre, qui a inhabituellement coupé en deux les saisons de championnats.
Mais à part au stade Bollaert pour le choc entre Lens et le PSG, plusieurs stades ont sonné creux pour les deux journées programmées en quelques jours entre les célébrations de fin d'année (une journée les 28 et 29 décembre, une autre les 1er et 2 janvier).
"Désolé pour le retard, on sort du taf"
A Lorient ce jeudi, la rencontre contre Montpellier (défaite 2-0) s'est disputée à guichets fermés pour le quatrième match consécutif, mais les Ultras ont fait grève des encouragements pendant trente minutes pour protester contre la programmation dans l'après-midi un jour de semaine: "Désolé pour le retard, on sort du taf".
Face au risque de stade vide, Monaco avait décidé de la gratuité des places pour la réception de Brest (1-0) dimanche, permettant l'édition de 9 000 billets selon le club.
Rennes, Bruno Genesio pas emballé
Plus mesurés que les fans, plusieurs entraîneurs ont tout de même déploré le choix de programmation en pleine semaine ou un lendemain de fête.
"Je ne pense pas que ce soit ce qui excite le plus les joueurs. En Angleterre oui, mais c'est une autre culture", a affirmé le coach du stade rennais Bruno Genesio.
Le débat ne resurgira pas la saison prochaine: la L1, réduite à 18 clubs, observera une pause du 20 décembre 2023 au 13 janvier 2024.
Benoit Levaillant, avec AFP