Rennes, 3e de son groupe avec deux points de retard sur Astana, est condamné à gagner contre son rival kazakh, ce jeudi 13 décembre (18h55), pour se qualifier pour les 16es de finale de la Ligue Europa. Les Bretons pourront notamment compter sur le retour en forme de Hatem Ben Arfa.
L'équation est simple sur le papier : Rennes (3e, 6 points) sera qualifié pour les 16es de finale s'il gagne sur son terrain face à Astana (2e, 8 pts). Défaits 2-0 à l'aller, les Bretons, désormais entraînés par Julien Stéphan, pourront s'appuyer sur Hatem Ben Arfa pour atteindre cet objectif.
Hatem Ben Arfa attendu
Inconstant voire parfois transparent depuis le début de la saison, Hatem Ben Arfa semble libéré depuis le changement d'entraîneur à Rennes. Une transformation qui arrive au bon moment avant un match "historique" contre Astana, jeudi, en Ligue Europa (18h55)."On attend plus d'Hatem. Il a la qualité pour faire beaucoup plus." Cette phrase d'Olivier Létang, lors de la présentation de Julien Stéphan comme remplaçant de Sabri Lamouchi, fraîchement débarqué du poste d'entraîneur, il y a huit jours semble aujourd'hui complètement dépassée. Elle résonnait alors pourtant comme un constat lucide vis-à-vis de la principale recrue estivale des Bretons, qui comptait deux buts et une passe décisive à son actif mais qui semblait souvent perdue ou isolée dans un collectif, il est vrai, délité.
"Une équipe, c'est parfois des complicités", avait d'ailleurs avancé Létang comme explication aux difficultés du joueur.
Plus de liberté pour plus d'efforts
Rétrospectivement, on se dit qu'il ne s'agissait pas que de proximité avec ses coéquipiers mais peut-être bien aussi avec l'entraîneur. Car, depuis que Julien Stéphan est sur le banc, et même si deux matches ne font pas un remplacement réussi, on a retrouvé le Ben Arfa percutant, déroutant et décisif de Nice.Ses buts à Lyon et contre Dijon, pour deux succès 2-0 qui ont offert un grand bol d'air à Rennes, plus quelques actions de classe, témoignent d'une montée en puissance spectaculaire, probablement liée à une plus grande liberté offensive.
"Oui, je souhaite lui donner de la liberté. C'est un joueur créatif, donc il ne faut pas l'enfermer dans une position. Il faut qu'il ait une certaine liberté de mouvement pour s'exprimer et prendre du plaisir", a d'ailleurs confirmé Julien Stéphan.
Un marché gagnant-gagnant puisque le joueur a manifesté en échange une plus grande implication défensive. "C'est un joueur de grand talent mais c'est aussi un joueur qui travaille pour l'équipe, qui travaille pour le collectif, qui fait des efforts et il est récompensé de tous ces efforts", s'empresse aussi d'ajouter Julien Stéphan, qui vient d'être officialisé entraîneur du club jusqu'en juin 2020.
Rennes comptera beaucoup sur ce Ben Arfa nouveau pour son "32e de finale" officieux en Ligue Europa face aux Kazakhs d'Astana. "Un moment qui peut être historique pour le club", a souligné le président rennais.
Un tournant pour la saison rennaise
Pas besoin de règle à calcul pour décrire la situation, l'équation est simplissime, sur le papier, Rennes est qualifié pour les 16e de finale s'il gagne. Défaits 2-0 sur la pelouse synthétique des Kazakhs à l'aller, Rennes n'est plus du tout la même équipe qu'à l'époque."Je pense que les deux derniers matches ont apporté de la confiance aux joueurs avec la volonté de faire un grand match pour remporter cette rencontre", a jugé le coach.
D'autant plus que, contrairement au match contre Dijon qui avait vu un premier acte un peu poussif des "Rouge et Noir", "contre Astana, on aura complètement récupéré physiquement et on sera davantage en capacité de peser sur l'ensemble du match", a-t-il souligné.
Rennais de naissance et profondément attaché au club, Stéphan ne sait que trop bien à quel point celui-ci peut se rater sur des matches couperet. Pour éviter la sortie de route dans ce qui pourrait être un tournant de la saison rennaise, "il faudra être patient. Réussir à emballer (le match) mais aussi ne pas s'énerver et rester maître de ses émotions", a-t-il résumé.