"Nous ferons partir Macron" affirme Jean-Luc Mélenchon en meeting, et propose un "référendum révocatoire"

Jean-Luc Mélenchon a assuré, lors d'une réunion publique ce lundi 9 décembre, à Redon (Ille-et-Vilaine), que la consultation d’Emmanuel Macron "n’aboutira pas". Il a aussi dit "avoir l’espoir" que le reste de la gauche n’aura "pas la bêtise d’entrer au gouvernement".

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"Si, avec mes camarades, je demande la destitution du président de la République, ce n'est pas parce que j'ai l'intention obsessionnelle d'aller me casser la tête à faire ce boulot" a déclaré le leader de La France Insoumise à Redon, lors d'une réunion publique, devant 700 militants. Jean-Luc Mélenchon réfute que ses appels à la démission du président soient liés à une quelconque "intention obsessionnelle" de sa part de se présenter à l'élection présidentielle. Pourtant, tous les responsables insoumis disent régulièrement que Jean-Luc Mélenchon serait "le mieux placé" dans le mouvement de gauche radicale en cas de présidentielle anticipée.

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Jean-Luc Mélechon réclame un "référendum révocatoire"

Le patriarche insoumis, qui réclame le départ du président de la République depuis que ce dernier a refusé de nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire cet été, a également plaidé pour la création d'un "référendum révocatoire". C'est-à-dire que "n'importe quel élu, n'importe où, moyennant certaines conditions de signatures réunies, etc., doit pouvoir être retiré de son mandat en cours de route", a développé Jean-Luc Mélenchon. Le fondateur de La France insoumise a même convoqué le souvenir du général de Gaulle qui a démissionné de la présidence en 1969 après avoir perdu un référendum. "Ça, c'est respecter la démocratie et le peuple français", a salué Jean-Luc Mélenchon devant ses militants.

Aucun compromis

Depuis la censure du gouvernement Barnier, les Insoumis ont redoublé d'efforts dans leurs appels à la démission d'Emmanuel Macron, après avoir échoué à faire adopter une procédure de destitution du président au Parlement à l'automne.

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Alors que les différentes forces du Nouveau Front populaire se déchirent depuis la censure du gouvernement Barnier, les Insoumis sont la seule force de gauche à ne pas avoir souhaité rencontrer le président. Jean-Luc Mélenchon ne sera pas à l’Élysée ce mardi après-midi. Ni lui, ni les autres responsables Insoumis, alors que le reste des partis de gauche seront représentés à la réunion proposée par Emmanuel Macron.

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Reportage V. Chopin, S. Ruaux. Montage T. Descamps ©FTR

Cependant, aucun dirigeant de gauche n'a émis l’hypothèse d’une participation à un gouvernement si le futur premier ministre n’était pas de gauche. Plusieurs ont en revanche évoqué des pistes pour aboutir sur une "promesse de non-censure". Ce que refuse Jean-Luc Mélenchon. "On ne fait pas de compromis avant d'avoir discuté, on ne cède pas avant de résister", a-t-il lancé, en guise d'avertissement à ses alliés socialistes, écologistes et communistes.

Je vis avec l'idée qu'ils [Les alliés de la gauche, ndlr] ne le feront pas [de construire une coalition avec le centre ou la droite, ndlr] et que dans un jour ou deux, un peu penauds, ils vont revenir. Hein Pomponette

Jean-Luc Mélenchon

en référence au film de Marcel Pagnol, "La Femme du boulanger"


"Aussi longtemps que (le nouveau gouvernement) ne nous demandera pas la confiance, nous déposerons des motions de censure", a-t-il enfin prévenu, "seul moyen" de s’opposer à "la brutalisation" du recours au 49.3. "De leur budget, nous ne voulons pas, c’est pourquoi la censure est une bonne nouvelle. Nous sommes très joyeux de ce que nous avons obtenu par la censure. Nous n’avons aucune raison d’avoir la censure malheureuse", a-t-il martelé.

(Avec AFP)

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