Trois jours après l’attaque meurtrière près d’un centre kurdes à Paris, la communauté kurde de Bretagne appelle à se mobiliser pour dénoncer cette agression.
L’attaque meurtrière, contre des Kurdes, survenue vendredi 23 décembre, rue d'Enghien, dans le 10ᵉ arrondissement de Paris, suscite la colère de la communauté. Pour se faire entendre, la communauté kurde de Bretagne appelle à la mobilisation ce lundi 26 décembre, à 17 h, sur la place du Colombier à Rennes.
Rendre hommage aux victimes
Plusieurs organisations kurdes vont rendre hommage aux trois victimes de cette attaque jugée raciste. Le comité de Rennes du Mouvement de la Paix "condamne l'agression meurtrière commise contre la communauté kurde de France".
De son côté, le Conseil Démocratique Kurde de France, à Rennes, est en colère et se sent visé. "Il faut nous donner des réponses", explique Kaya Serdal. "On souhaiterait que l'enquête réponde aux questions et que l'attaque soit considérée comme terroriste et que toute la lumière, soit faite", ajoute-t-il.
Le suspect présenté à un juge d'instruction
Cette attaque a couté la vie à trois personnes : deux hommes et une femme. Le suspect, un conducteur de train retraité et âgé de 69 ans, a reconnu lors de sa garde à vue avoir une "haine des étrangers devenue complètement pathologique" depuis le cambriolage de son domicile en 2016. Le parquet de Paris retient donc le caractère raciste de l'attaque. L'homme s'est décrit comme "dépressif" et "suicidaire" et, selon la procureure de Paris Laure Beccuau, a ajouté : "Mais avant de me suicider, j'ai toujours eu envie d'assassiner des migrants, des étrangers" depuis ce cambriolage. Ce lundi, le suspect va être présenté à un juge d'instruction, a indiqué le parquet. Cet événement est intervenu 10 ans après les assassinats politiques de trois militants : Fidan Dogan, Sakine Cansiz, co-fondatrice du mouvement du PKK, et Leyla Saylemez, qui encadrait le mouvement de jeunesse du parti.