Reconstruction du CHU de Rennes à l'horizon 2026 : l'état abonde l'enveloppe du financement

Le CHU de Rennes va devenir un centre de référence pour la maladie de Lyme
Intervenants : Frédéric Rimattéi, Directeur général adjoint du CHU de Rennes - Pr Jean-Yves Gauvrit, Médecin reférent sur le projet du futur hopital, CHU de Rennes

 D'ici à 2026, les sites principaux du CHU rennais seront regroupés à Pontchaillou, alors qu'aujourd'hui, ils sont dispersés entre 5 lieux, Pontchaillou, l'hôpital Sud, l'Hôtel Dieu, la Tauvrais et Pasteur. Coût de l'opération : 585 millions d'euros. L'état vient d'annoncer une aide de 87 millions.

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Moderniser, renforcer l'attractivité du CHU, rationaliser l'activité mais aussi le parcours des patients, c'est le but affiché de ce regroupement entre l'hôpital sud et Pontchaillou. Il s'agit encore de répondre aux futurs enjeux de santé et d'anticiper l'accroissement de la population du département notamment. Au total, 52% des surfaces seront reconstruites et 48% du patrimoine existant de Pontchaillou sera réhabilité. L'Hôtel Dieu et La Tauvrais, dédiés à la prise en charge des personnes âgées ne sont pas concernés par l'opération.

Cette reconstruction vient de recevoir le feu vert du comité interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de soins (Copremo) et le soutien financier du Ministère des Solidarités et de la Santé par décision du 25 juillet 2019.

 

Le choix du site actuel de Pontchaillou


Le choix de Pontchaillou s'est imposé en raison de son accessibilité, de sa notoriété, de la proximité des universités, de l'EFS et du centre de lutte contre le cancer.
L'avantage de Pontchaillou encore était de valoriser des investissements récents, ceux du centre des Urgences et de la réanimation, flambant neuf, le bâtiment médico-technique et hématologie clinique (BMT-HC) ainsi que le centre de soins dentaires, actuellement en construction.

En revanche, on peut s'interroger sur les derniers investissement réalisés à l'hôpital sud, pôle mère-enfant et les urgences pédiatriques...
Le site de Pontchaillou représente 32 hectares, et actuellement, 40% du terrain disponible accueille 80% des bâtiments du site. Le potentiel de développement et d'évolution est donc important.

 


 

L'impérieuse nécessité de la reconstruction

Initié fin 2015 par une démarche de schéma directeur immobilier, le projet a fait l'objet d'une large concertation avec les professionnels, les usagers et les partenaires du CHU, selon un communiqué de presse de l'établissement. "Pour rappel, le CHU de Rennes souffre d'un patrimoine vétuste avec de nombreux bâtiments conçus dans les années 1970, une grande disparité de types architecturaux, une hétérogénéité et une inadaptation fonctionnelle qui conduit à la dispersion des sites opératoires et interventionnels."

Le projet se déroulera en plusieurs phases :

la construction du centre chirurgical et interventionnel , la construction du pôle femme-mère-enfant , la construction de l'Institut Régional de Cancérologie, celle de deux nouveaux bâtiments d'hospitalisation pour les spécialités médicales, la médecine physique et la réadaptation fonctionnelle, enfin : la réalisation de l'institut de biologie.
 

L'hôpital rennais en chiffres 


Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes offre aujourd'hui une capacité de 1 830 lits et places. En 2018, il a pris en charge 139 000 patients en hospitalisations et 568 800 patients en consultations (médecine, chirurgie et gynécologie/obstétrique) et 106 882 passages aux urgences.

Il compte 9 260 professionnels dont 879 médecins seniors. Un hôpital à vocation régionale et extrarégionale dans le domaine du cancer, de la prise ne charge des maladies cardio-vasculaires, des personnes âgées ou de spécialités telles que la chirurgie cardiaque, la neuro-chirurgie ou les maladies rares .
 60% des patients du CHU ne sont pas issus de Rennes Métropole, 25 % proviennent d’un autre département et 9 % sont domiciliés dans une autre région que la région Bretagne.

 

Un centre hospitalier éclaté


L’éloignement des deux sites principaux, Pontchaillou et l'hôpital Sud est une source de difficulté majeure tant pour l’organisation du CHU comme pour les conditions de travail des professionnels. Son éloignement des autres disciplines et devient un frein au développement de l’activité du CHU et à la qualité de la prise en charge.

En outre, l’éclatement des activités d’imagerie, de blocs opératoires, des laboratoires et des pharmacies génère des difficultés de fonctionnement pour les équipes. Près de 340 000 km sont ainsi parcourus tous les ans entre Pontchaillou et l’Hôpital Sud pour des transports de toutes natures. Aujourd’hui, 27 patients en moyenne sont transportés chaque jour par ambulance entre les deux sites pour des raisons de prise en charge, d’examens ou d’hospitalisation.
 

Les grandes étapes de la transformation


2019 - 2023 : construction du plateau technique chirurgical et interventionnel, du pôle femme-mère-enfant, d’un projet d’institut régional de cancérologie
2022-2024 : restructurer et construire l’ensemble des fonctions ambulatoires et d’hospitalisation du CHU
2023-2026 : La construction de l’Institut de Biologie et la démolition du « Bloc Hôpital », l’Immeuble Grand Hauteur (IGH), datant des années 60, ce dernier ayant été progressivement désaffecté au fur et à mesure des opérations portées en phases 1 et 2 du projet de reconstruction.

A signaler encore que les accès, arrivées et la circulation au sein de Pontchaillou seront totalement repensés.
L'ensemble de ces travaux vont donc se dérouler de 2019 à 2026, les études préalables et la programmation se feront de 2017 à 2019. Les premiers bâtiments devraient être livrés en  2021.
 

 

Le coût
585 M€ : c’est le coût global du projet, toutes dépenses confondues.
Le financement sera assuré par autofinancement, recours à l’emprunt, et par une subvention de l’Etat de 87 millions d'euros.
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