Une nouvelle couleur est apparue sur la gamme des manifestations sociales. Les assistantes maternelles ont choisi le rose pour dénoncer, à Rennes, le projet de réforme de l'Assurance-chômage.
Une centaine d'assistantes maternelles se sont regroupées à Rennes, place de la République, rejoignant la journée des "Gilets roses", les "nounous en colère". En Bretagne, des manifestations étaient prévues également à Saint-Brieuc, Brest et Vannes.
Les assistantes maternelles protestent contre la réforme de leur indemnisation chômage, qui compense leur précarité. Vêtues de "gilets roses", les manifestantes arboraient des pancartes proclamant "Assmat en colère, non à la réforme du cumul emploi-chômage", ou encore "la précarité, c'est pas notre métier".
"Une assistante maternelle est obligée de cumuler plusieurs contrats de travail pour arriver à faire un salaire correct, on doit faire plus de 50 heures par semaine pour arriver à un SMIC, donc généralement, on a deux ou trois employeurs" explique Albane Karalambakis.
"Il suffit qu’un de nos employeurs dont l’enfant rentre à l’école nous retire les enfants, et en attendant de retrouver un contrat, Pôle emploi nous donne une indemnisation pour compenser la perte de salaire" pourquit-elle, "c’est cette indemnisation-là qui peut être diminuée ou supprimée, pour faire des économies, par la réforme de l’assurance chômage."
Les assistantes maternelles ont ouvert un groupe Facebook, "nounous en colère" dès le début du mouvement des Gilets jaunes, en novembre dernier.