Elle devrait voir le jour au début de l'année 2018, la nouvelle brigade numérique de la gendarmerie nationale va s'installer à Rennes. Son rôle : répondre en ligne aux demandes du public, afin de "fluidifier la relation entre gendarmes et usagers".
Rennes a été choisie car la ville s'est déjà fait une spécialité dans le numérique. La cyberdéfense française est installée à Bruz, à quelques kilomètres de la capitale bretonne, avec en particulier, la Direction générale de l’armement – Maîtrise de l’information. En outre la Bretagne propose de plus en plus de formations très spécialisées dans le domaine avec la création du PEC (pôle d'excellence cyber), avec encore des formations à Saint-Cyr Coëtquidan, ou à l'école des transmissions de Cesson-Sévigné.
Une brigade numérique pour quoi faire ?
Cette brigade, dont la compétence sera nationale, devrait voir le jour au début de l’année 2018, à Rennes. Elle comptera plus d’une vingtaine d’agents, actuellement en cours de recrutement. Des agents qui auront pour mission de répondre sur internet, aux demandes du public. Accessible à tout moment de la journée, elle devrait répondre aux questionnements des usagers à travers un site web mais également à travers d’autres canaux, comme les réseaux sociaux, par exemple. Si son objectif est d'orienter les usagers, elle ne devra pas se substituer aux plateformes d’appel d’urgence existantes, comme le 17.
Un besoin des usagers
Eric Freyssinet, à la tête de la Mission numérique de la Gendarmerie explique ainsi : "Aujourd’hui, on note à la fois une accélération de l’arrivée de nouvelles technologies et aussi un fort besoin, exprimé de la part des usagers, de moderniser davantage leurs relations avec les administrations et évidemment la Gendarmerie ; et des gendarmes eux-mêmes, quel que soit leur statut, de pouvoir pleinement profiter des évolutions technologiques à disposition. Soit pour rendre un meilleur service, soit pour améliorer leurs conditions de travail."
Cette unité digitale doit faciliter le contact avec ceux qui n’ont plus le temps ou la possibilité de franchir la porte des brigades territoriales, et donc de fluidifier la relation entre les gendarmes et les usagers. L’objectif est « d’avoir des vrais gendarmes, des professionnels qui répondent aux questions de la population », précisait ainsi Richard Lizurey, le directeur général de la Gendarmerie nationale.