La situation dans les prisons est toujours compliquée. Après les manifestations de janvier, beaucoup de surveillants étaient encore dans la rue, le 22 mars, pour dénoncer leurs conditions de travail. La Ministre de la Justice, Nicole Belloubet, s'est rendue vendredi à la prison des femmes à Rennes.
Deux mois après les mouvements dans les prisons, la Ministre de la Justice était de passage à Rennes, ce vendredi après-midi. Après le centre de traitement des procès-verbaux, c'est au centre pénitentiaire des femmes qu'elle s'est rendue. La prison de Rennes est le seul établissement pénitentiaire réservé exclusivement aux femmes en France. La plupart des 300 détenues sont condamnées à de longues peines s'échelonnant entre 15 ans et la détention à perpétuité.
Améliorer le quotidien des détenues
A Rennes, Nicole Belloubet a découvert plusieurs projets visant à améliorer le quotidien des détenues. Parmi ces initiatives; "Citad'elles, le féminin sans barreaux", un magazine créé par les femmes emprisonnées.
La visite, pour laquelle les caméras n'étaient pas admises, prévoyait que la Garde des Sceaux visite une cellule et rencontre une détenue.
Des postes de surveillants non pourvus
En fin d'après-midi, Nicole Belloubet devait également échanger avec des organisations syndicales. Même si le gouvernement a nnoncé la création de 1 200 postes de surveillants, après les grèves de janvier, les conditions de travail se dégradent, selon le personnel surveillant.
70% des personnes inscrites au concours pour devenir surveillant pénitentiaire ne se présentent pas aux épreuves.