La rentrée universitaire approche et beaucoup d'étudiants éprouvent des dificultés pour se loger à Rennes. Il semblerait que la situation soit aggravée par l’attractivité grandissante de la ville et la crise sanitaire a accentué aussi les difficultés.
Leur mission paraît presque impossible. Étudiants à Rennes, Isaac et Éloise sont à la recherche d'un appartement pour la rentrée, mais la réponse des agences est souvent la même. "Ils nous ont dit que ce n'était pas la peine de s'inscrire car ils ne rappellent plus les gens. Et de toutes façons, les annonces partent très rapidement," signale Éloïse Dupas en sortant d'une agence.
Dans son agence du centre-ville de Rennes, Charlotte Perdriel assure étudier toutes les demandes. Même s'il y a beaucoup plus d'étudiants que de logements sur le marché. "On peut aller jusqu'à mille appels par jour, on peut avoir une vingtaine de passages par matin, dénombre l'assistante commerciale. [Ceux qui passent,] ce sont des étudiants avec leurs parents, ou les parents tout seuls, qui sont inquiets pour le moment."
Ne pas faire la fine bouche
Valentin est un étudiant venu de région parisienne avec sa mère. Il est conscient d'avoir eu beaucoup de chance. Après une intense semaine de recherche, il s'apprête à signer le premier bail de sa vie. "C'est la dernière location que je fais là pour le mois d'août," signale Julie Le Bourhis, la gestionnaire locative.Mais pas question de faire les difficiles, il a rapidement fallu faire un choix. "Comme les studios sont encore plus rares que les colocations, on a vite orienté nos recherches vers la colocation seulement," souffle Stéphanie Gaget, la mère de Valentin.
Le Covid-19 a accéleré la pénurie de logements
Car cette année, encore plus que les autres, les biens en location sont très rares. Et la situation sanitaire n'y serait pas pour rien, explique Julie Le Bourhis. "Avec le Covid-19, les locataires ont donné leur préavis beaucoup plus tôt qu'en temps normal. On pensait que les propriétaires allaient subir une vacance locative et que ça allait surtout se louer en juillet et août. Mais les locataires ont été très raéctifs : pour la rentrée de septembre, certains ont déjà loué depuis le mois de juin."Résultat, le marché est saturé en août comme il l'est habituellement en septembre, et la situation ne devrait pas se débloquer avant le mois de novembre.