Des affiches qui mettent en garde les potentielles victimes de la drogue du violeur, le GHB, vont être installées dans les boîtes de nuit . Un tchat en ligne gratuit vient également d'être activé. Il permet d'obtenir l'écoute de policiers spécialisés, basés à Rennes et dans les Yvelines.
Le gouvernement lance ce mardi 15 février une campagne de sensibilisation contre le GHB, surnommé la "drogue du violeur", à travers des affiches et des dépliants diffusés dans les boîtes de nuit à destination des professionnels et des victimes.
Un tchat en ligne gratuit 7j/7
"Drogué(e) malgré toi", dit l'une de ces affiches, lettres blanches sur fond orange,
qui seront distribuées dans les discothèques et bars de nuit partenaires de l'Union
des métiers et industries de l'hôtellerie (UMIH). Les posters mentionnent la possibilité pour les victimes d'échanges "individualisés" et anonymisés "avec un gendarme ou un policier spécialement formé".Un QR code permet en effet, une fois scanné, d'accéder à un tchat en ligne gratuit et ouvert 24h/24 et 7j/7.
? Le gouvernement lance une campagne nationale contre le GHB, "la drogue du violeur". Marlène Schiappa explique sur RMC et BFMTV comment cela va se mettre en place. pic.twitter.com/B6sXtTn2dh
— RMC (@RMCinfo) February 15, 2022
32 policiers et 33 gendarmes spécialement formés sont "exclusivement dédiés à la plateforme" arretonslesviolences.gouv.fr, indique le ministère. Ils sont basés respectivement à Guyancourt (Yvelines) et Rennes.
"L'usage de la drogue du violeur constitue désormais une circonstance aggravante en matière de viol et d'agressions sexuelles", souligne le ministère dans un communiqué. Et de rappeler que pour un viol commis dans cette circonstance, la peine a été portée à vingt ans de réclusion criminelle.Cette campagne s'inscrit dans celle plus large de lutte contre les violences sexistes et sexuelles.
Des intervenants sociaux mobilisés en commissariat en soutien aux victimes
Le ministère précise qu'actuellement 404 intervenants sociaux sont répartis sur
le territoire en commissariat pour aider les victimes. Le GHB (gamma-hydroxybutyrate de sodium) est normalement prescrit comme anesthésique et dans le traitement de la narcolepsie. Il est classé comme stupéfiant en France depuis 2001.Si son utilisation à des fins récréatives est fréquente, cette substance est beaucoup plus rarement utilisée à des fins criminelles dans le cadre de tentatives de soumission chimique, selon l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies.