Ce sont les démissions de trop à la mairie de Dinard (Ille-et-Vilaine). Deux adjoints et une conseillère municipale en place viennent de rendre leur tablier cette semaine. Dans la majorité comme dans l'opposition c'est devenu le sport local. Résultat : les Dinardais vont devoir retourner aux urnes.
L'année 2017 s'annonce chargée en élections pour les Dinardais. En plus de la présidentielle (22 avril et 6 mai) et des législatives (11 et 18 juin), les habitants de Dinard vont devoir réélire au printemps leur conseil municipal.
La raison : des démissions en série depuis l'installation de la nouvelle équipe municipale en 2014. Les rangs du conseil ne cessent de s'éclaircir au rythme des démissions et il ne dispose plus maintenant que des deux tiers de ses élus. Or c'est obligatoire. Le code électoral prévoit que faute de conseiller, le conseil municipal n'est plus en mesure de fonctionner normalement et de nouvelles élections doivent donc être organisées dans les trois mois.
Trois démissions présentées cette semaine
Mercredi, la valse des démissions s'est accélérée. Annick Ollivrin, adjointe à la culture, en désaccord avec la maire Martine Craveia-Schütz sur la direction du festival du Film Britannique a présenté sa démission. Pour elle, la maire "ne lui a pas donné l'opportunité de mettre en valeur ses compétences." Un autoritarisme, un manque de confiance et de soutien de la part du premier magistrat qui revient fréquemment dans la bouche des démissionnaires.Puis, c'est Laurent Boudet, adjoint à l’urbanisme, et Christiane Leroy, conseillère municipale, qui à leur tour dans la soirée, ont fait part de leur volonté de quitter le navire. Cette dernière se dit "dépossédée de toute initiative dans son domaine, l'action sociale". Une déception et un reproche à la maire de ne pas avoir créé le changement espéré il y a trois ans.
Accepter la décision finale du maire
Face à ces critiques, la maire Martine Craveia-Schütz répond que les n'ont pas assez compris qu'un conseil municipal, c'est une équipe, mais avec une direction : "On échange, on parle, on prend le temps pour comprendre chacun, mais au final, il faut accepter la décision qui est prise".La maire a déjà fait savoir qu'elle reste aux commandes de la ville jusqu'aux élections anticipées et qu'elle est décidée à repartir en campagne, candidate à sa propre succession. Ses adversaires aussi.