Depuis des années c'était un massacre de crapauds et autres batraciens lorsque la saison des amours les amenait à migrer de leur habitat boisé vers la mare située de l'autre côté de la route. Alors le Conseil départemental d' Ille-et-Vilaine a décidé de leur construire un passage protégé.
Diversité biologique en péril
Chaque année depuis 2007 l'association la Parvole (la coccinelle en gallo) installait au mois de janvier un système de barrière pour capturer les crapauds partis à la recherche de leurs princesses. Le comptage a permis de chiffrer à au moins 1200 le nombre de batraciens qui prenaient inconsciemment le risque de perdre la vie pour se reproduire. Certaines nuits des centaines de ces petites bêtes étaient écrasées. Or les sites d'une telle richesse biologique sont de plus en plus précieux et doivent être préservés. Ici on trouve non seulement une grande variété de batraciens mais aussi de végétaux, de petits mammifères et d'oiseaux qui deviennent rares.Un batraduc pour protéger les migrations nuptiales
Sensibilisé au problème par cette association, le Service des espaces naturels du Conseil départemental d' Ille-et-Vilaine a décidé d'entreprendre la construction de plusieurs crapauducs (aussi appelé batraducs) pour un budget de 65 000 euros.Un crapauduc c'est une sorte de caniveau incrusté dans le revêtement en travers de la route. Peu profond il est compatible avec les réseaux d'eau et d'electricité enterrés sous les routes, il est aussi ajouré pour laisser la lumière entrer et guider les batraciens.
Les travaux dureront jusqu'au 23 octobre. Après quoi automobilistes et batraciens pourront à nouveau se croiser, prudemment, dans le bois de Sœuvres.
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Crapauduc en construction à Vern-sur-Seiche près de Rennes octobre 2015